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Rémunération : L’effet Covid pèse sur les augmentations salariales 2021

L’actualité | publié le : 06.09.2021 | L. Z.

Il fallait s’y attendre. Les augmentations salariales avaient déjà ralenti en 2020 (de 0,4 point pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise [OETAM] et 0,5 point pour les cadres), et le phénomène s’est poursuivi en 2021. L’effet Covid-19 s’est même fait pleinement ressentir cette année, avec des gels salariaux plus forts qu’en 2020. Ainsi, 45 % des sondés* n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2021 et près de 30 % ont vu leur salaire augmenter de moins de 2 %. Les employeurs ont mis l’accent sur les variables afin de récompenser et retenir leurs talents. Selon les niveaux de responsabilité et les filières de métiers, la part variable représente un à trois mois de salaire de base. Le pay-out (rapport entre le bonus versé et le bonus cible) remonte de 2 points après une baisse en 2020 liée aux premiers impacts Covid (86 % en 2021 contre 84 % en 2020).

Par ailleurs, les montants médians d’épargne salariale se stabilisent en 2021, dans la continuité des pratiques constatées en 2020. Cependant, le nombre de bénéficiaires baisse (toute CSP confondue), marquant une rupture par rapport aux années précédentes. Deloitte note par ailleurs que la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) est reconduite jusqu’à mars 2022 et que dans ce contexte de renouvellement tardif, moins d’entreprises l’ont mise en œuvre, mais avec des montants versés plus élevés. Ainsi, seulement 18 % des entreprises participantes (soit un recul de 5 % par rapport à 2020) ont utilisé la prime Pepa, pour seulement 5,2 % d’OETAM bénéficiaires et 3,2 % de cadres.

Enfin, autre enseignement de l’enquête, l’écart salarial femmes/hommes reste à surveiller de près, indique Deloitte. En effet, les écarts salariaux constatés en 2021 (3,7 %) redeviennent proches de ceux constatés en 2017 (3,3 %) après deux années blanches. De même, alerte le cabinet, « nous constatons que le taux de féminisation se dégrade au fur et à mesure de l’ascension hiérarchique, en passant de 42 % de femmes chez les OETAM à 24 % chez les cadres supérieurs. Ce taux de féminisation reste stable par rapport aux années précédentes, ne traduisant pas d’évolution majeure dans la féminisation des niveaux de responsabilité les plus élevés sur le marché général français en 2021. »

Seul point positif mentionné par Deloitte, « concernant 2022, les budgets d’augmentation sont plus optimistes et marqués par un marché du travail très porteur nécessitant au niveau ressources humaines attraction et fidélisation des talents », déclare ainsi Franck Chéron, associé capital humain Deloitte.

* L’enquête a analysé plus d’un million de données individuelles issues de plus de 300 entreprises.

Auteur

  • L. Z.