Si le résultat d’une enquête de l’Observatoire de la transformation du travail, créé par Topics, un cabinet de conseil en stratégie de transformation sociale et digitale, avec OpinionWay, montre une convergence des trois publics visés par l’étude – salariés, managers et représentants du personnel de grandes entreprises, soit 1 001 salariés et 409 managers – concernant l’appréciation des tendances d’évolution dans les organisations du travail, il met en lumière un fait marquant : ce sont les managers de plus de 55 ans qui expriment le plus de facilité à s’adapter aux méthodes collaboratives (85 %) ou à l’échange spontané et informel (84 %). « Une aisance qui peut s’expliquer par le bénéfice de l’âge et de l’expérience qu’ils possèdent dans les grandes entreprises », indique le commentaire de l’étude. Concernant l’évolution du travail, c’est la multiplication des outils digitaux et technologiques impliquant de se former en continu qui changera le plus la donne (pour 76 % des salariés interrogés, 85 % des managers et 66 % des représentants du personnel).

Par ailleurs, la fragmentation des collectifs de travail semble s’amplifier, selon les résultats de l’enquête, entre ceux qui ont majoritairement télétravaillé et ceux qui étaient présents sur site, entre ceux qui appréhendent positivement ou non les grandes transformations de l’entreprise, et entre ceux dont le rôle est reconnu ou non depuis le début de la crise. Les partenaires sociaux l’ont bien compris puisqu’ils sont 65 % à déclarer que le maintien de l’équité des conditions de travail sera l’un des enjeux majeurs dans les prochains mois. Plus concrètement, 71 % des salariés se sentent respectés et écoutés par leur manager direct contre 80 % des managers. Avec une disparité entre hommes et femmes managers, cependant. Ainsi, 71 % des femmes managers se sentent respectées et écoutées par leur manager direct contre 83 % des hommes managers.

Concernant le constat des représentants du personnel sur l’impact de la situation sanitaire dans les entreprises, il est mitigé. Si la moitie (52 %) estime que la crise a rendu le climat plus tendu, ils sont 69 % à dire que cela a engendré plus de solidarité et de cohésion et huit représentants dix estiment que la qualité des relations entre managers et salariés a été positive. D’ailleurs, les salariés comme les managers jugent positivement l’action des représentants du personnel pendant la période (68 % et 67 %). Enfin, pour 69 % des représentants du personnel, le maintien de l’équité entre salariés représente leur principal enjeu d’avenir.