Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies a examiné le rapport initial de la France sur la mise en œuvre de la convention relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH), qu’a remis la Défenseure des droits, Claire Héron. Cette dernière dresse un bilan contrasté en matière d’effectivité des droits des personnes handicapées. En particulier dans l’emploi. Claire Héron note par ailleurs que si l’emploi des personnes handicapées constitue un axe majeur des politiques du handicap, « leur situation s’avère particulièrement préoccupante : taux de chômage deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population active, durée de chômage plus longue, taux de retour à l’emploi plus faible… ». Le bas niveau de qualification des personnes handicapées représente le principal frein à leur accès et à leur maintien dans l’emploi, et lorsqu’elles sont en emploi, elles se voient, le plus souvent, cantonnées à des postes sous-qualifiés. « Dans un contexte d’évolution permanente des métiers et du marché du travail, la formation professionnelle des personnes handicapées tout au long de la vie apparaît donc comme un enjeu majeur, précise-t-elle. Or les réclamations montrent que les personnes handicapées rencontrent, en pratique, des difficultés pour accéder aux formations de droit commun. » En outre, les personnes handicapées sont, plus que les autres, confrontées à de multiples obstacles liés, notamment, aux préjugés sur leur niveau de compétences, à la discrimination et aux réticences des employeurs à prévoir des aménagements raisonnables. Et de rappeler aux employeurs que si l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés a permis de favoriser leur insertion professionnelle, elle ne suffit pas, à elle seule, à garantir l’égalité de traitement des personnes handicapées en matière d’accès à l’emploi, de formation professionnelle et de travail.