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Billet

Quoi qu’il en coûte

Billet | publié le : 30.08.2021 | Lys Zohin

Selon le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, le souci numéro un des entreprises, « n’est plus la pandémie, c’est le recrutement », a-t-il indiqué en amont de l’université d’été. Et si les employeurs sont cette année moins nombreux qu’en 2019 (-5 points) à considérer que les recrutements sont « difficiles », ils sont encore 45 % à le penser, d’après une étude de Pôle emploi… Des difficultés qu’ils expliquent par deux phénomènes majeurs : le manque de profils adéquats (75 % des cas) et les conditions de travail (32 %). Certes, les patrons tentent de persuader les jeunes de s’intéresser aux secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Ils ne sont pas responsables des choix des candidats, pas plus qu’ils le sont de l’enseignement dispensé dans les écoles et universités. Mais depuis plusieurs années, ils se sont engagés à mettre l’accent sur la formation. Les parcours sont-ils adéquats ? Prennent-ils en compte les évolutions économiques, qui voient le déplacement de certains postes et l’émergence de métiers nouveaux ? Il est temps pour les RH de se poser la question. De même qu’il faut s’en poser une autre. Si, dans certains domaines, les conditions de travail (et de salaire) rebutent les candidats, ne faut-il pas les améliorer, autant que faire se peut ? Compte tenu des difficultés de recrutement, Geoffroy Roux de Bézieux entrevoit « forcément » des augmentations de salaires, au début 2022. Le « quoi qu’il en coûte » est fini, mais les entreprises devront investir dans la formation et la revalorisation des postes – quoi qu’il en coûte – si elles veulent surfer sur la reprise.

Auteur

  • Lys Zohin