Dans un bilan publié à moins d’un an de la présidentielle, en août 2021, l’Institut Montaigne donne un satisfecit général aux réformes du marché du travail du président Macron. Proche des milieux patronaux, le think tank salue les ordonnances du début du quinquennat, en particulier le plafonnement des indemnités prud’homales, concourant selon lui à « l’attractivité du territoire français », en rassurant les investisseurs étrangers. En 2016, environ 150 000 recours devant les prud’hommes avaient été formulés, contre 118 000 en 2019, même si la baisse était déjà massive depuis 2009, date à laquelle le chiffre atteignait 230 000. En revanche, deux « écueils » sont constatés à propos de la réforme de l’assurance chômage : « Le faible volume des démissionnaires et des indépendants, d’une part, et, de l’autre, l’incapacité à faire adhérer les partenaires sociaux au nouveau régime qui entrera en vigueur à l’automne. » En fait, la réussite est venue de chantiers « moins attendus » par rapport aux promesses initiales du candidat Macron. Premièrement, « la mise en place de l’index de l’égalité professionnelle (…) s’inscrit comme un outil structurant, que les entreprises se sont rapidement approprié ». Deuxièmement, « les dispositifs d’urgence mis en place à l’occasion de la crise ont joué un rôle fondamental ». L’activité partielle rénovée s’est avérée un « outil central de préservation de l’emploi », précise le rapport de l’Institut Montaigne. De plus, les partenaires sociaux, encouragés par le gouvernement, « sont parvenus à un accord sur le télétravail, et le soutien de l’emploi des jeunes, malgré un bilan mitigé, a permis la création d’emplois ».