Dans l’ancien monde, les entreprises assuraient le service minimum en cas de départ d’un collaborateur. Mais les temps changent, et pour plusieurs raisons. La pénurie de talents dans l’IT, l’énergie, les télécoms ou le conseil – à peine moins marquée à l’ère Covid – et surtout le souci de préserver la marque employeur ont incité directions générales et DRH à mieux gérer ces phases de ruptures. Le process d’accompagnement des salariés lorsqu’ils quittent l’entreprise – ou off-boarding en jargon managérial – va bien au-delà du seul entretien de sortie. Il commence parfois dès l’embauche par une meilleure information du salarié. Mais surtout, au moment de la séparation, il peut prévoir un véritable bilan de sortie, réalisé avec les services RH, les managers, voire les partenaires sociaux, un plan de communication à destination des équipes en place, un passage de relais organisé, un rituel de départ… Dans l’idée d’un retour possible du collaborateur, enrichi par une nouvelle expérience professionnelle. Ou qu’à tout le moins, le partant devienne un ambassadeur de l’entreprise auprès de ses relations de travail ou sur les réseaux sociaux. De bonnes pratiques dont les DRH devraient s’inspirer, car le retour au travail sur site après la crise sanitaire risque de déclencher une vague de désenchantements… et de départs.