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« Depuis 2017, 400 salariés ont choisi de profiter du congé mobilité » (Hewlette Packard Enterprise)

Le point sur | publié le : 05.07.2021 | B.d’A.

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« Depuis 2017, 400 salariés ont choisi de profiter du congé mobilité »

Crédit photo B.d’A.

Confronté à un fort besoin de renouvellement des compétences de ses salariés, Hewlett Packard Enterprise s’est emparé du congé de mobilité pour en faire un outil de transition professionnelle interne, externe ou de préretraite. Environ 80 salariés par an sont concernés par un dispositif « maison » plus généreux que celui fixé par les ordonnances Macron.

Comment le congé de mobilité s’est-il déployé chez HPE ?

La pratique du congé de mobilité chez Hewlett Packard Enterprise date de 2014 : il a d’abord été développé comme un volet des plans de départs volontaires (PDV) dans le cadre de la politique GPEC du groupe. Quand il a été modifié en 2017 par les ordonnances Travail, nous avons revu nos accords GPEC pour ôter le congé de mobilité du PDV et en faire un dispositif plus léger et plus flexible. Nous utilisons le congé de mobilité pour des salariés occupant des postes identifiés comme « en décroissance » par rapport au core-business stratégique. En tant qu’entreprise de la fintech, HPE est amenée à renouveler régulièrement ses compétences et le congé de mobilité constitue un outil adapté à nos besoins. Depuis 2017, 400 salariés environ ont choisi de profiter de ce dispositif. En moyenne, nous faisons partir environ 80 salariés par an.

Pourquoi ne pas former ces salariés au titre de votre plan de développement des compétences pour les reconvertir en interne plutôt que de les faire partir ?

La moyenne d’âge des collaborateurs d’HPE est assez élevée. Certains salariés qui se saisissent de notre congé de mobilité « maison » ne le font pas pour se reconvertir professionnellement mais comme outil de jonction vers la retraite. D’autres salariés en revanche s’en servent pour préparer une transition professionnelle extérieure ou une création d’entreprise, par exemple. Il est aussi utilisé comme outil de mobilité interne pour des salariés qui veulent se positionner sur d’autres métiers au sein du groupe. Dans ce cas, les salariés concernés profitent d’un programme de développement des compétences adapté. Sur les 80 utilisateurs annuels, on en compte environ 20 qui recourent au congé de mobilité pour changer de poste en interne.

Le congé mobilité « maison » de HPE est-il aligné sur les dispositions légales du dispositif ou avez-vous développé d’autres éléments d’attractivité à destination de vos salariés ?

Oui, nous en avons fait un dispositif particulièrement attractif. Le salarié qui y recourt peut bénéficier, en plus de ses indemnités conventionnelles de licenciement, d’indemnités supralégales calculées en fonction de son ancienneté dans l’entreprise et de son âge ainsi que d’une prise en charge supplémentaire pour ses frais de formation, de reconversion ou de création d’entreprise. Sa durée est de 24 mois au lieu des 12 légaux et elle peut même être étendue en fonction des différentes « formules » que l’entreprise propose et que le salarié choisit. Un bénéficiaire du congé de mobilité professionnelle peut par ailleurs l’étendre avec le contenu de son compte épargne-temps. En revanche, il n’est pas possible de mobiliser son CPF dans le cadre du congé de mobilité. Nous ne le faisons d’ailleurs pas financer par notre Opco – dont les ressources sont fléchées sur notre plan de développement des compétences – il est intégralement pris en charge par HPE.

Avez-vous pensé aux articulations possibles entre congé de mobilité, projet de transition professionnelle et d’autres dispositifs de reconversion professionnelle tels que TransCo ?

Le projet de transition professionnelle n’est pas vraiment un dispositif qui correspond aux besoins de nos salariés, qui disposent déjà de niveaux de formation élevés, de bac + 3 à bac + 5. Quant au dispositif transitions collectives (TransCo), ce n’est pas un sujet de réflexion pour l’instant, mais on ne s’interdit pas d’y réfléchir à l’avenir.

Auteur

  • B.d’A.