Le Brésil est touché par un phénomène que l’on retrouve ailleurs dans le monde : l’augmentation sensible, du fait de la crise, des jeunes qui ne sont ni à l’école, ni en emploi, ni en formation. Selon une récente étude de la Fondation Getulio Vargas, ce taux a atteint le niveau record de 29,33 % au deuxième trimestre 2020. Depuis l’interruption des cours en raison de la crise sanitaire, 8,4 % des jeunes Brésiliens (soit 4 millions de personnes) en âge scolaire ont abandonné leurs études. En outre, entre 2019 et 2020, les jeunes salariés ont été plus souvent licenciés que le reste de la population, avec une perte d’emploi atteignant 18,1 % contre 11,20 %. Une situation, qui, associée aux impacts économiques de la crise, pourrait avoir des conséquences durables tout au long de leur vie professionnelle, préviennent les experts, en matière de salaire et de formation et donc d’employabilité et de niveau de vie à venir. En conséquence, les autorités ont annoncé le lancement prochain d’un programme destiné à inciter les entreprises à offrir un premier emploi aux jeunes. Pourtant, certains dispositifs plus larges sont déjà en place, sous la forme d’un bonus d’inclusion productive et d’un bonus d’incitation à la qualification, notamment, qui subventionnent une partie du salaire versé par les employeurs. Pour aider à la transition post-Covid, le gouvernement va donc mettre en œuvre de nouvelles mesures incitatives au premier emploi des jeunes, dont une bourse liée à la formation des jeunes au sein des entreprises. Et selon le gouvernement, de grandes sociétés sont déjà intéressées.