Alors que de nombreux experts assurent que les nouveaux modes de travail seront hybrides, mi-distanciels, mi-présentiels, Paul Swinney, directeur de l’institut de recherche Centre for Cities, prédit au contraire un retour progressif à cinq jours de travail au bureau par semaine dans les deux ans qui viennent. « Les entreprises se rendent compte des avantages du présentiel, des interactions entre collègues, de la créativité qui en découle ainsi que de l’apprentissage entre pairs », énumère-t-il. Il parie aussi sur un aspect psychologique : celui, de la part des salariés, de se sentir exclus s’ils restent en télétravail. « Si vous n’êtes pas au bureau, mais qu’un collègue et un supérieur hiérarchique y sont, vous êtes en dehors du coup. » Ce spécialiste pense donc que les ambitions de certaines entreprises d’économiser sur les mètres carrés de bureau, de même que la demande de flexibilité émanant des salariés seront petit à petit remisées pour laisser la place à l’ancien système.