Selon les résultats de l’enquête annuelle réalisée par la Conférence des grandes écoles (CGE) sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés des 233 écoles membres, l’impact de la crise sanitaire et économique sur le recrutement de la promotion 2020 se fait largement sentir : le taux net d’emploi à moins de six mois des jeunes diplômés a ainsi diminué de 9 points, passant à 79,1 % contre 88,1 % précédemment. Les ingénieurs (-10,1 points) ont été particulièrement touchés par le recul des offres d’emploi. Malgré la difficulté à trouver un emploi, les diplômés de 2020 déjà embauchés sont en majorité en CDI (77,1 %). « Le recul constaté dans cette enquête est à mettre en relation avec le ralentissement temporaire de l’activité économique et l’incertitude dans laquelle se trouvaient les entreprises du fait de la crise sanitaire. Il intervient après les sommets atteints les années précédentes, pendant lesquelles les diplômés avaient bénéficié d’un marché de l’emploi très favorable », indique Nicolas Glady, président de la commission Aval de la CGE et directeur de Télécom Paris. De même, la proportion de diplômés des grandes écoles en recherche d’emploi au moment de l’enquête augmente par rapport à l’année dernière : elle est de 17,7 % en 2021, contre 10,2 % en 2020.
Dans l’enquête 2021, la principale difficulté citée par les diplômés en quête d’un emploi est le faible volume d’offres, cité sept fois sur dix (73,9 %), devant le manque d’expérience professionnelle (62,4 %). À noter également que six diplômés sur dix ont indiqué avoir rencontré des difficultés liées à la pandémie dans leur insertion ou leur emploi. Le recours au télétravail (59,9 %) vient en premier. Par ailleurs, le départ en volontariat s’est également avéré plus difficile, les voyages à l’étranger étant souvent compromis compte tenu des restrictions de déplacement.
En conséquence, le contexte a incité plus de jeunes à poursuivre leurs études, dans l’attente de trouver un emploi : 9,9 % ont fait ce choix cette année contre 8,2 % en 2020. Enfin, sur l’ensemble des diplômés de 2020, 3,5 % sont créateurs ou repreneurs d’entreprise, un chiffre en légère hausse par rapport à l’année précédente (+ 0,8 point).