Trois ans après l’adoption de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, les écoles universitaires de management (IAE) se mettent au diapason avec la création, le 4 juin, d’un Observatoire des compétences à l’issue d’une première rencontre thématique entre les 35 écoles de management, membres du réseau IAE France. Sous l’impulsion du monde socio-économique, mais aussi des ministères de l’Éducation nationale et du Travail, l’approche par les compétences se diffuse progressivement dans les référentiels de certification des diplômes, permettant une meilleure relation entre les modalités pédagogiques des formations, les compétences acquises et leur mobilisation en environnement professionnel. « Pour l’apprenant, il s’agit donc de conjuguer “savoir”, “savoir-faire” et “savoir-être”. Ou dit autrement : acquérir des compétences métiers et des compétences transversales », estime IAE France. Pour ce réseau créé en 1950, c’est un véritable changement de paradigme. « Cette transformation du paysage de l’enseignement supérieur vise à être plus en phase avec l’évolution des compétences, des métiers et des trajectoires professionnelles dans les organisations privées ou publiques et ainsi favoriser l’employabilité de nos étudiants », note Aline Scouarnec, professeure à l’IAE Caen et présidente d’honneur de l’Association francophone de gestion des ressources humaines (AGRH).
IAE France a contribué à la rédaction de vingt nouvelles fiches “master” et six nouvelles fiches “licence” enregistrées auprès du Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP) de France Compétences, mais aussi à définir les « méta-compétences » d’un cursus IAE et de les scinder en dix blocs de compétences. Quatre relevant d’un socle commun à tous les apprentissages universitaires et six spécifiques aux sciences de gestion. « Je vois deux exigences autour de l’approche compétences : une première de conformité juridique, si l’on veut être référencés et reconnus, il faut une approche par les compétences. C’est un principe de réalité dont il faut se saisir. Ensuite, il y a un enjeu de visibilité commerciale auprès des étudiants, mais aussi auprès des entreprises pour tous les IAE engagés dans la formation continue. Là encore, les évolutions réglementaires, mais aussi autour du CPF font que la commercialisation de blocs de compétences est un sujet à considérer pour nos établissements de façon à accéder à des ressources propres en matière de formation continue », indique Éric Lamarque, directeur de l’IAE Paris-Sorbonne.
