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Irlande : Un projet de loi pour lutter contre les disparités salariales entre hommes et femmes

L’actualité | Internationale | publié le : 07.06.2021 | Lys Zohin

Alors que le gouvernement irlandais avait eu l’intention de déposer un projet de loi sur la transparence dans les salaires afin de corriger l’écart entre hommes et femmes, le dossier avait finalement été remisé l’an dernier, du fait de l’élection générale. Voici qu’il réapparaît, assorti de mesures plus strictes. Au-delà de l’obligation, de la part des entreprises de plus de 250 salariés (pour être ensuite graduellement imposé aux autres entreprises, jusqu’à plus de 50 salariés), de publier des données sur les salaires horaires moyens et médians, en fonction du genre, de même que le pourcentage de bonus perçus par les hommes et les femmes et les avantages en nature, le nouveau projet de loi prévoit que si les entreprises ne s’exécutent pas, elles y seront contraintes par la justice.

La réapparition du projet de loi, qui devrait être déposé dans les mois qui viennent, coïncide avec une récente directive européenne sur l’égalité salariale et la transparence. Selon les dernières données officielles irlandaises, l’écart salarial entre les hommes et les femmes se situe à 14,4 %, dans la moyenne européenne. Mais les disparités peuvent être nettement plus fortes dans certaines entreprises. Le fait qu’elles devront désormais publier les chiffres devrait mettre en lumière ces différences de traitement et servir d’indicateur pour constater notamment la représentation des femmes à des postes de haut niveau. Si certaines entreprises renâclent déjà, d’autres, selon une étude du cabinet Mercer, accueillent volontiers l’idée d’une plus grande transparence. Ainsi, 74 % des entreprises interrogées pensent que ce reporting serait une bonne chose même si, en parallèle, 55 % d’entre elles déclarent ne pas être prêtes, tandis que 67 % s’inquiètent pour leur réputation… Ces dernières prennent en exemple le cas des entreprises britanniques qui ont dû, à partir de 2018, publier ces données. Celles qui affichaient les écarts les plus grands ont subi un « name and shame » de la part des médias, même si elles pouvaient expliquer les différences, qu’elles justifiaient souvent par une politique « non intentionnelle » et surtout, elles tentaient de montrer qu’elles avaient un plan stratégique pour y remédier.

Auteur

  • Lys Zohin