REX n’est pas qu’un nom de chien. C’est aussi l’acronyme d’un outil fort utile au management après une année de crise sanitaire marquée par le travail à distance, l’isolement des collaborateurs et la montée des risques psychosociaux. On ne saurait trop conseiller, en effet, aux équipes des ressources humaines de multiplier les Retours d’EXpérience pour mettre en œuvre de nouvelles façons de travailler. Et notamment pour négocier des accords sur le télétravail. Les REX permettent d’enrichir la qualité du dialogue social et d’adopter des organisations de travail acceptées par les salariés. Mais les bilans tirés d’une année de crise peuvent aussi faire émerger d’autres réalités. Les entreprises ont pu et su fonctionner avec moins de collaborateurs – beaucoup d’entre eux ayant été placés en activité partielle – et avec moins de salariés présents sur site. Le risque est donc grand de voir des directions générales profiter de ces REX pour réaliser des gains de productivité par un ajustement à la baisse des effectifs, même si le nombre de PSE et de faillites n’a pas flambé, comme on le craignait. Les plus optimistes tableront, quant à eux, sur une bonne utilisation des retours d’expérience pour entretenir la motivation des équipes et offrir des contreparties aux efforts qui leur ont été demandés. Que le scénario soit rose, gris ou noir, l’heure des premiers bilans a, de toute manière, sonné.