Comme chaque année, l’OFCE publie son bilan annuel de l’économie européenne. Dans son cru 2021, le centre de recherche en économie de Sciences Po détaille les conséquences de la crise de la Covid-19 de 2020 sur l’activité des pays, le marché de l’emploi. Et analyse les mesures budgétaires prises par l’Union européenne (le plan dit Next génération EU de 750 000 milliards d’euros). De cette étude dense, on retiendra que les économistes sont assez mitigés. En France, 2021 devrait connaître « un rebond important de l’activité », sans pour autant que le PIB (ils tablent sur 7 %) ne retrouve son niveau de fin 2019. Ils soulignent l’importance du recours au chômage partiel massif et « inédit » en France, en Italie, en Espagne ou en Allemagne. Une bouée essentielle, tout comme les aides aux entreprises. Côté emploi, tout dépendra du désengagement progressif de l’État, mais « le rebond risque d’être violent » lorsque la perfusion d’entreprises « non rentables » s’arrêtera. L’OFCE estime qu’en France, « 175 000 emplois pourraient être supprimés en 2021 » pour dépôt de bilan. Des prévisions à prendre avec prudence, d’autant que « 45 milliards de mesures de soutien à l’économie » seraient maintenues cette année. Une synthèse intéressante, sur fond d’avancée de la gouvernance européenne.