L’alternance fait partie de notre stratégie « Ensemble, osons l’emploi » mise en œuvre il y a trois ans avec Muriel Pénicaud. Il s’agit d’un enjeu majeur pour deux raisons principales. C’est une façon de s’acculturer pour l’entreprise et les candidats qui parfois travaillent différemment, ainsi que de crever les plafonds, de lutter contre l’autocensure des personnes qui hésitent à aller vers l’apprentissage quand leur scolarité a pu être compliquée… L’alternance est un choix qui n’est pas naturel, les personnes handicapées pensent que cela va représenter une double difficulté. C’est l’inverse, cela est utile pour leur insertion professionnelle et nous avons maximisé les aides pour que cela se passe bien. Nous avons notamment créé dans les 965 CFA de droit commun des postes de référent handicap, pour travailler sur l’accueil, le parcours et l’accompagnement de l’employeur.

Les entreprises ont déjà identifié le DuoDay comme un temps de recrutement, de sourcing. Nous sommes actuellement dans le plan de relance, dans la sortie de crise, nous voulons faire matcher la demande et l’offre d’emploi en alternance en organisant un DuoDay spécifique. L’aide financière pour un employeur qui recrute un alternant est importante. Elle est de 8 000 euros sans limite d’âge. L’Agefiph et le FIPHFP abondent également en complément, ce qui revient presque à un coût zéro pour l’employeur. Cela joue évidemment. Mais ce n’est pas un effet d’aubaine, car c’est dans les petites entreprises que cela a été le plus utilisé. Nous avons ainsi, en 2020, doublé de 3 500 à 6 000 le nombre de contrats d’apprentissage pour les personnes en situation de handicap.