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Sur le terrain

Audencia va ouvrir son CFA à la rentrée prochaine

Sur le terrain | publié le : 10.05.2021 | Dominique Perez

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Alternance : Audencia va ouvrir son CFA à la rentrée prochaine

Crédit photo Dominique Perez

Après un petit retard de calendrier dû à la crise sanitaire, l’école de management Audencia annonce l’ouverture d’un centre de formation d’apprentis sur ses sites nantais et parisien. À terme, 700 apprentis devraient être accueillis, dont 60 % dans le programme « Grande école ».

Dans la foulée de la loi du 5 septembre 2018 sur la liberté de choisir son avenir professionnel, qui a étendu le marché de l’apprentissage en permettant à tout centre de formation d’ouvrir son centre de formation d’apprentis (CFA), à condition d’en obtenir la certification, nombre d’établissements d’enseignement supérieur ont repensé leur politique dans ce domaine. Désormais indépendantes des conseils régionaux qui, sur certains territoires, privilégiaient le développement de formations infrabac, les grandes écoles voient, en particulier, une opportunité d’augmenter de manière significative leurs effectifs d’apprentis et/ou de créer des structures ad hoc. L’occasion pour l’école de management nantaise Audencia de s’inscrire davantage dans ce mode de formation, en ouvrant son propre centre de formation d’apprentis à la rentrée prochaine. « Nous avions déjà des apprentis, par l’intermédiaire d’une collaboration avec le CFA IA (L’intelligence apprentie), mais dans des proportions bien moindres, explique Nicolas Arnaud, directeur des programmes et d’Audencia Grande école. Nous souhaitons, à la faveur de cette réforme, piloter l’apprentissage de manière plus agile. Or, la demande est forte pour des étudiants qui souhaitent massivement intégrer l’école par ce mode de formation. » La campagne de recrutement à peine entamée, « nous avons déjà près de 390 candidats, souligne Séverine Douard, ex-directrice régionale d’Opcalia, en charge du pilotage du nouveau CFA. Nous restons cependant prudents, car il faut désormais qu’ils trouvent l’entreprise accueillante. »

Pour favoriser les rencontres entre les jeunes candidats et les entreprises d’accueil, un forum spécifique a été organisé par l’école, du 6 au 16 avril 2021 en distanciel. « Une cinquantaine d’entreprises, qui proposent des contrats en alternance, avaient confirmé leur présence », se réjouit Séverine Douard. Le CFA proposera des formations sur ses sites nantais et parisien, avec des employeurs potentiels de toute taille, d’une grande diversité, mais majoritairement composés de grands groupes, pour les étudiants qui seront formés à Paris et d’une forte proportion de TPE, start-up et ETI à Nantes. Des structures notamment intéressées par le bachelor management (niveau bac + 3).

Le programme Grande école en ligne de mire

Avec 5 300 étudiants au global, Audencia ne fera évidemment pas de l’apprentissage sa première voie d’admission à l’école, mais va la faire monter en puissance au fil des années de manière significative. Dès la rentrée prochaine, elle passera de 200 places actuellement réservées à l’apprentissage avec le CFA IA à 350 places avec son propre CFA, au sein du master sciences com, du bachelor et du BBA (big data et management, niveau bac + 4, proposé avec Centrale Nantes), mais surtout du programme Grande école, « pour lequel on passe de 50 à 160 places », précise Nicolas Arnaud. À l’horizon 2024, le CFA devrait réserver environ 700 places aux apprentis, dont 60 % au sein du programme Grande école. Il ne sera pas « hors les murs », mais totalement intégré aux campus nantais et parisien.

« La seule différence sera le mode de formation, en alternance, précise Séverine Brouard, mais les apprentis bénéficieront des mêmes professeurs, des mêmes épreuves que l’école. » Créer un CFA en pleine incertitude liée à la crise sanitaire est un sacré pari sur l’avenir, « mais cela fait plus d’un an que l’école travaille sur le sujet, donc avant la crise », indique Nicolas Arnaud. Le directeur des programmes et d’Audencia Grande école se félicite de la prolongation de l’aide à l’embauche (5 000 euros pour les apprentis mineurs, 8 000 pour les majeurs) pour les entreprises qui accueillent des jeunes en alternance. De quoi lever, espère-t-il, les hésitations que peuvent avoir les entreprises à s’engager alors que la crise sanitaire (et ses répercussions économiques) est loin d’être finie.

Auteur

  • Dominique Perez