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TransCo: « Nous pouvons créer un trait d’union au cœur du dispositif »

Le point sur | publié le : 10.05.2021 | Benjamin d’Alguerre

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« Nous pouvons créer un trait d’union au cœur du dispositif »

Crédit photo Benjamin d’Alguerre

Le secteur de l’intérim ne s’était pas mobilisé lors du premier appel à manifestation d’intérêt pour le dispositif Transitions collectives (TransCo) de février 2021. Pour le deuxième, Manpower est clairement sur les rangs, comme l’explique Nicolas Paillier, directeur région sud.

Pourquoi Manpower se positionne-t-il sur le dispositif TransCo ?

Nicolas Paillier: Nous pensons y avoir notre place. Pour la seule région sud que je dirige, c’est-à-dire sur un territoire qui s’étend de La Rochelle à Menton, Manpower compte 180 agences au plus près des territoires. Nous sommes présents dans les principales agglomérations comme Nice, Marseille, Bordeaux ou Toulouse, qui accueillent une douzaine d’agences spécialisées, mais nous sommes aussi implantés dans des villes plus modestes comme Brive, Auch, Alès ou encore Manosque, en contact direct avec nos entreprises clientes. Notre maillage des territoires est donc extrêmement précis en matière de recensement des besoins d’emploi. Le cœur de notre métier, c’est de définir avec nos clients leurs perspectives de développement, d’identifier les nouveaux marchés et de s’assurer que les compétences correspondantes existent au niveau des territoires. Si elles n’existent pas, nous sommes en mesure de les développer grâce à notre programme My Path qui propose des parcours personnalisés à nos talents motivés et engagés dans une démarche durable de collaboration pour développer leur employabilité sur des métiers porteurs.

 

Quelle plus-value pouvez-vous apporter à TransCo ?

N.P: Avec la crise sanitaire, plusieurs secteurs d’activité se sont retrouvés à l’arrêt alors que d’autres connaissaient une croissance exceptionnelle, comme l’e-commerce ou la logistique. Cette situation s’est fortement répercutée sur les bassins d’emploi. Par exemple, à Toulouse, Manpower emploie 150 salariés en contrat à durée indéterminée intérimaire (CDII). La plupart étaient dans l’aéronautique avant la crise. Avec la pandémie, beaucoup se sont retrouvés sans emploi et logiquement, vu notre connaissance des besoins du terrain, nous avons pu les réorienter vers des emplois dans la logistique après les avoir formés dans ce sens, en leur faisant passer le permis CACES, notamment. Nous savons le faire. C’est pourquoi, lorsque TransCo est arrivé, le dispositif nous a paru parfaitement concordant avec notre savoir-faire en matière de création de passerelles entre entreprises qui débauchent et employeurs à la recherche de compétences.

Vu son champ de compétences, Manpower ne risque-t-elle pas de se positionner en concurrent de certains acteurs déjà engagés dans TransCo (Crefop pour l’identification des métiers porteurs, Opco pour accompagner les entreprises, etc.) ?

N.P: Je pense que nous pouvons créer un trait d’union au cœur du dispositif. Recenser les besoins en compétences des entreprises, c’est notre quotidien. Nos agents disposent d’une vision réelle sur les besoins urgents, réguliers et récurrents sur les territoires et, face aux défis de l’emploi, nous savons identifier les compétences ou, lorsqu’elles n’existent pas, former pour les créer. Via notre marque Talents solutions, nous sommes également capables d’aider les entreprises, notamment les PME, à mettre en place leurs accords GEPP.

Comment vous positionnerez-vous dans le deuxième appel à manifestation d’intérêt ?

De façon pragmatique. Quatre de nos entreprises clientes dans certains bassins d’emploi de la région sud nous ont d’ores et déjà annoncé leur intention de rentrer elles aussi dans le dispositif. Soit il existe déjà une plateforme sur le bassin d’emploi concerné et nous nous y grefferons, soit il n’en existe pas et nous la créerons.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre