En 2020, ils n’ont représenté que 3 % des accords signés dans les entreprises françaises. Mais il y a fort à parier que cette année, le nombre de textes relatifs au télétravail décolle, car le travail à domicile s’est imposé comme une tendance de fond. Après la pandémie, une grande partie des entreprises auront vraisemblablement modifié en profondeur leur organisation pour mixer travail sur site et travail à distance. Pour autant, ce sujet, qui ne fait pas partie des thèmes obligatoires de négociation, n’a rien d’un thème consensuel entre directions et organisations syndicales. Les points de friction sont nombreux : sur le nombre de jours télétravaillables, sur les postes éligibles, sur la gestion du temps en télétravail, sur les frais de prise en charge… Ce dernier point est l’un des plus sensibles, les syndicats faisant valoir les économies réalisées par les employeurs avec le télétravail et réclamant, parfois, un partage de cette « manne ». La bonne nouvelle est que les nouveaux accords commencent à délaisser les considérations de type individuel pour aborder la question de l’organisation du travail, la préservation du collectif étant une priorité. Les accords les plus novateurs dessinent de nouvelles formes de travail, entre télétravail, flex office et tiers-lieux. Un vrai sujet de vie au travail qui mérite un dialogue social de qualité.