Selon l’édition 2020 du baromètre Talent Management, réalisé par l’ANDRH et Talentsoft, qui observe les pratiques des organisations françaises en matière de gestion des talents, les projets concernent de plus en plus la totalité des collaborateurs et non plus seulement, comme avant, les « hauts potentiels ». Le talent management, une politique définie au niveau groupe dans 59,8 % des cas, contre 44 % en 2017 – et à cet égard, 80 % des répondants estiment que leur direction est impliquée ou très impliquée – se démocratise donc de plus en plus… « Les politiques de talent management ont intégré que les défis auxquels font face les organisations pour se transformer relèvent de la responsabilité de chacun », commente ainsi Audrey Richard, présidente nationale de l’ANDRH et DRH et Engagement des salariés du groupe Up. Selon cette enquête, menée auprès de plus de 450 professionnels RH fin 2020, plus de la moitié des répondants (52 % contre 44 % en 2017) indiquent que leur politique concerne tous les salariés. Par ailleurs, près de 80 % des répondants identifient les talents par la combinaison de leur potentiel et de leur performance. Les principaux critères de définition du potentiel deviennent, en outre, résolument collectifs : ils comprennent ainsi l’adhésion à la culture de l’entreprise, l’engagement et la capacité à développer les personnes et à coopérer. Par ailleurs, pour évaluer et identifier les talents, l’entretien annuel arrive une fois encore en première position (60 %) devant la revue des talents et l’entretien professionnel. Enfin, le développement des compétences et la formation restent en tête des domaines investis par la gestion des talents. Le moyen le plus utilisé a été la formation en présentiel pour 51 % des entreprises (mais 90 % en 2017). Toutefois, le manque de moyens (financier, humain et matériel) s’avère, pour l’édition 2020, le premier frein au développement de la gestion des talents dans l’organisation. D’ailleurs, la crise a ralenti les projets de talent management : 50 % des répondants estiment ainsi qu’elle a eu un impact sur leurs projets. Des projets de développement, de formation continue, de revues de talent ont été freinés ou stoppés en 2020. Certaines revues des talents ont, ainsi, été reportées en 2021 en raison de la crise.