Alors que l’Afrique du Sud connaît une pénurie de professionnels qualifiés, un rapport récemment publié par Xpatweb met en garde contre la fuite des cerveaux, notamment des étrangers sur place, d’autant que la gestion de la crise pandémique de la part des autorités locales a été largement critiquée. Le rapport souligne, en outre, que 57 % des répondants à l’enquête Xpatweb se déclarent prêts à travailler en Afrique du Sud, mais pour une société n’ayant pas de présence physique sur place. Selon la même enquête, 73 % des organisations internationales interrogées se disent, elles aussi, prêtes à engager des salariés en remote. « Cela signifie que la fuite des cerveaux et des professionnels qualifiés ne prendrait même plus la forme d’un départ », relève le rapport. Parmi les dix pays de destination ou d’origine d’entreprises privilégiés par les salariés qualifiés en poste en Afrique du Sud, on trouve le Canada, les États-Unis, l’Australie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon, la Suisse, Singapour, la France et la Nouvelle-Zélande. « Les entreprises sud-africaines vont donc avoir à lutter, y compris de façon virtuelle, avec des organisations un peu partout dans le monde, toutes à la recherche des mêmes qualifications », conclut l’enquête. C’est particulièrement le cas, ajoute le commentaire, face aux employeurs européens, qui n’ont pas à gérer le décalage horaire en embauchant des salariés qualifiés basés en Afrique du Sud. Une façon, en outre, pour ces derniers, d’accroître leur expérience internationale – sans se soucier des problèmes de visas et d’expatriation.