Les restrictions sanitaires ont entraîné, en 2020, une augmentation de 1,1 point de la part des jeunes qui ne sont « ni en emploi, ni en études, ni en formation », en France métropolitaine, indique l’Insee le 26 mars 2021. Avec cette hausse imputable au premier confinement, ces NEET (pour « neither in employment nor in education or training ») représentent désormais 13,5 % de l»ensemble des jeunes de 15 à 29 ans. L’apparition du terme NEET remonte à l’initiative de l’UE « Jeunesse en mouvement » en 2010, qui visait à améliorer l’éducation et l’employabilité des jeunes. Elle s’est notamment traduite en France par la « Garantie jeune », qui associe accompagnement dans l’emploi et aide financière. Le dispositif monte en puissance depuis sa création en 2013 et son budget a été renforcé pour atteindre 200 000 bénéficiaires potentiels en 2021. Le détail de la situation de ces jeunes désœuvrés n’est pas connu pour la période récente, mais en 2019, pour la France entière, 47 % des NEET se trouvent officiellement au chômage ; 20 % sont inactifs et souhaitent travailler mais ne remplissent pas les critères de disponibilité ou de recherche d’emploi pour être considérés comme chômeurs ; et 33 % sont inactifs et déclarent ne pas souhaiter travailler pour des raisons diverses (s’occuper d’enfants, problèmes de santé, etc.). La part des NEET croit avec l’âge. Elle est faible autour de 15-16 ans (3 %), car la plupart des jeunes se trouvent en formation initiale obligatoire. Mais, de 25 à 29 ans, près d’un jeune sur cinq (18 %) se trouve dans ce cas.