En signant la Charte d’engagement LGBT+ de l’association L’Autre Cercle, Sanofi France souhaite garantir à ses collaborateurs un environnement inclusif dans lequel chaque salarié peut affirmer ce qu’il est. Dans l’univers discret de la pharmacie, cet engagement met en lumière des actions méconnues du groupe français.
« La diversité et l’inclusion figurent parmi les priorités de la stratégie de Sanofi dans le monde et en France, souligne Bruno Laforge, senior vice-président ressources humaines du groupe pharmaceutique pour l’Europe. Nous avons rejoint les 150 organisations publiques et privées signataires de la Charte d’engagement LGBT+, réunissant 1,5 million de salariés et agents. » L’association L’Autre Cercle, acteur français de référence de la promotion de l’inclusion des personnes LGBT+ au travail, est à l’origine de cette charte. Outre sa vocation d’observatoire, ses missions sont d’accompagner les organisations et de promouvoir les bonnes pratiques.
Les engagements pris par Sanofi sont de plusieurs ordres : d’abord affirmer l’égalité des droits et le traitement équitable de tous, quelles que soient son orientation sexuelle ou son identité de genre, aider et soutenir les collaboratrices et collaborateurs pour qu’ils se sentent inclus, respectés et valorisés, garantir un environnement inclusif dans lequel chacun peut affirmer ce qu’il est. Pour Katherine Schminke, responsable diversité France : « Cet engagement permet de nous affirmer plus que jamais en tant qu’entreprise citoyenne qui, en son sein, prendra les mesures adéquates pour lutter contre les stéréotypes, soutenir ses réseaux internes, sensibiliser toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs et sanctionner les discriminations pour faire respecter les droits des personnes. »
En France, sur les 24 000 salariés présents dans les 32 sites du groupe, aucune plainte n’a encore été enregistrée. « Personne ne se plaint, mais nous avons des doutes sur des cas d’homophobie, affirme Philippe Nicolas, salarié à l’initiative du réseau interne LGBT+ &friends@Sanofi. La difficulté est de parler. » Certains services seraient plus ouverts que d’autres. Le champ est vaste au sein du laboratoire pharmaceutique : de la R &D jusqu’à la commercialisation de la molécule. Philippe Nicolas estime, à demi-mot, que les activités industrielles « nécessitent un regard plus attentif ». Selon une enquête réalisée en 2019 chez Sanofi France, un salarié LGBT+ sur deux fait tout pour ne pas être visible. Un ratio qui se trouve dans la moyenne nationale. « Se cacher pour une personne LGBT+ consiste à changer le nom de son conjoint lorsque le lundi, autour de la machine à café, chacun se raconte son week-end. Benoît, le compagnon de Paul, devient ainsi Alice pour ne pas s’attirer de blagues homophobes », commente Philippe Nicolas.
La Charte d’engagement LGBT+ n’est que la confirmation d’actions mises en œuvre au sein du réseau interne, il y a cinq ans par une communauté de 72 salariés. Des ambassadeurs LGBT+ friendly, autrement dit acquis à la cause de la diversité, répartis sur différents sites ont le rôle de référents. Ils donnent l’opportunité à chaque salarié de parler de ses difficultés. Dans la newsletter RH France, l’intranet, Twitter, le réseau interne informe sur les questions ayant trait aux diversités. « Il y a une forte demande de communication et de meilleure connaissance du sujet de la part des salariés. Certains ont toujours la crainte qu’être LGBT+ soit un frein à la carrière. Je suis la preuve du contraire », estime Philippe Nicolas, qui est employé depuis dix-neuf ans chez Sanofi.
• Une personne LGBT sur quatre a été victime d’au moins une agression LGBTphobe dans son organisation.
• 41 % des employé•e•s entendent des expressions LGBTphobes dans leur organisation, telles que « enculé », « pédé », « ce n’est pas un boulot de pédé », ou « gouine ».
• Seule une personne LGBT sur deux est « visible » dans son entourage professionnel.
Extrait de la deuxième édition du Baromètre 2020 de L’Autre Cercle. Enquête réalisée auprès de 1 200 LGBT+ représentatifs de la population métropolitaine et, d’autre part, près de 17 000 salarié•e•s et agent•e•s travaillant dans les organisations signataires de la Charte d’engagement.