Bien que les données pour 2020 ne soient pas consolidées, le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) se porte plutôt bien, selon la Fédération des entreprises d’insertion. « 90 % des entreprises d’insertion et des entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) ont retrouvé le même niveau d’activité que celui précédant la crise sanitaire et sociale liée à la Covid-19. Certaines sont même en développement. Quant aux 10 % restants, il est loin d’être revenu à la normale, en particulier dans la restauration de type traiteur », indique Olivier Dupuis, secrétaire général de la fédération.

Si le chiffre d’affaires perdu depuis un an n’a pas été retrouvé, plusieurs facteurs ont assuré la stabilité du secteur. Parmi eux, la réallocation des aides aux postes d’insertion non consommées du fait de la crise et la mise en place de l’activité partielle. Au titre du Pacte d’ambition pour l’insertion par l’activité économique comportant une enveloppe d’un milliard d’euros dans la loi de finances pour 2020, 200 millions d’euros ont été réinjectés dans le secteur de l’IAE et 100 millions, dans celui des entreprises adaptées.

La loi de finances pour 2021 prévoit 150 millions d’euros supplémentaires, afin de financer 30 000 nouvelles aides au poste qui « seront déployées sur des appels à projets », précise Olivier Dupuis. Mais il reste encore du chemin à faire pour atteindre les 100 000 postes supplémentaires d’ici 2022 initialement prévus par le Pacte d’ambition de septembre 2019. « Pour créer de l’emploi, il faut du chiffre d’affaires. Nos modèles économiques sont répartis entre environ 80 % de chiffres d’affaires qu’il faut trouver et 20 % de financements publics. Pour chercher de nouveaux marchés, la commande publique doit se mobiliser davantage. En effet, en laissant les choses se faire à ce rythme, nous atteindrons nos objectifs dans 35 ans », conclut le secrétaire général de la Fédération des entreprises d’insertion.