Pour doper l’emploi des jeunes, l’exécutif fait feu de tout bois. Après avoir lancé l’été dernier le dispositif « un jeune, une solution », doté de plusieurs milliards d’euros de crédits, voici qu’il inaugure un vaste programme de tutorat baptisé « un jeune, un mentor ». L’objectif est ambitieux puisqu’il vise à faire accompagner 100 000 jeunes dans leur parcours vers l’emploi en 2021, puis 200 000 l’année prochaine, par des adultes volontaires qu’ils soient actifs ou retraités. Les vertus du mentorat ne sont plus à démontrer, et nombre d’associations et de grandes entreprises s’y sont engagées depuis longtemps. Particulièrement efficace pour des jeunes sans bagage scolaire et sans réseau, le soutien d’un mentor permet de transmettre les clés et les codes pour entrer sur le marché du travail. La formule est gagnant-gagnant. Pour les jeunes qui y trouvent non seulement des conseils professionnels et personnalisés, mais également du lien social dans une période où il fait vraiment défaut. Pour les entreprises, qui ont l’occasion d’afficher leurs valeurs citoyennes, et pour les salariés, de plus en plus en recherche de sens dans leur travail. D’autant que le confinement et l’activité partielle ont accru leur disponibilité. Il conviendra juste de s’assurer que ce coup de pouce au mentorat touche sa cible et profite en priorité à ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi.