Selon un nouveau rapport du Forum pour l’investissement durable et responsable, qui examine les investissements des fondations, les investissements durables et responsables se sont élevés, l’an dernier, à un total de plus de 17 000 milliards de dollars, en augmentation de 42 % par rapport aux 12 000 milliards investis selon ces critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance (ESG) en 2018. Au point que ces montants représentent désormais un tiers des actifs sous gestion aux États-Unis. La pandémie, qui a mis en lumière le racisme systémique, les inégalités quant à l’accès à la santé, à la justice et à l’éducation, de même que les écarts de revenus entre riches et pauvres, a forcément accru la prise de conscience des gestionnaires, avance le rapport. Mais surtout, il souligne que désormais, près de la moitié des femmes sont la principale source de revenus dans une famille, soit quatre fois plus que dans les années 60. Associé à cette évolution sociétale, le nombre de femmes riches, aux États-Unis, augmente deux fois plus vite que celui des hommes, d’autant qu’elles bénéficient d’une espérance de vie plus longue. Ainsi, en 2030, selon les projections, les femmes devraient contrôler les deux tiers des richesses individuelles aux États-Unis. Or selon le même rapport, alors que les hommes privilégient avant tout la performance financière, les femmes sont de plus en plus enclines à donner la priorité à des investissements responsables et durables lorsqu’il s’agit de déterminer quelles actions d’entreprises elles vont choisir pour leur portefeuille. Parmi les préoccupations féminines se trouvent d’abord les entreprises qui paient correctement leurs salariés, et ensuite, celles mettant l’accent sur l’environnement et les pratiques responsables en général.