La région Île-de-France présente la plus faible proportion de travailleurs dits essentiels, en raison de la spécialisation de la métropole en sièges sociaux d’entreprise, études et expertises. Ils représentent 14 % des actifs en emploi, contre 21 % en province. En Seine-Saint-Denis toutefois, leur part est plus élevée (18 %), ce qui contribue à expliquer la prévalence élevée du virus dans ce département. Sans eux, la population ne pourrait se nourrir, se soigner, et être en sécurité, durant la pandémie. Ces 35 métiers clés sont listés par l’Observatoire régional de santé Île-de-France, sur la base notamment de l’arrêté ministériel du 15 mars 2020 mentionnant les établissements autorisés à recevoir du public. Environ la moitié (47 %) exercent en tant que soignants ou travailleurs sociaux : ils sont les plus exposés au risque de contamination par l’intermédiaire des patients. L’autre moitié (53 %) travaille principalement dans les commerces et les services non sanitaires. Ils sont moins exposés, mais leur niveau de risque dépend de la fréquence des contacts avec des clients et des collègues. Ainsi les bouchers, boulangers, chauffeurs de bus, agents de propreté, les employés ou ouvriers alimentaires, connaissent un risque accru d’infection, par rapport aux livreurs, facteurs ou cuisiniers en collectivité. Enfin, parmi l’ensemble des travailleurs clés, 37 % utilisent habituellement les transports en commun pour se rendre au travail, ce qui peut les exposer davantage au virus.