Selon Ricardo Gabaldón, le président du Conseil général des études en sciences sociales espagnol, au moins un salarié sur quatre actuellement en chômage partiel (ERTE, pour Expediente de Regulación Temporal de Empleo) en raison de la pandémie pourrait voir ce statut transitoire se transformer en statut classique (ERE, pour Expediente de Regulación de Trabajo) de demandeur d’emploi, avec, donc, une mise au chômage. S’il espère encore qu’une partie des entreprises ayant eu recours au système de ERTE retrouvent leurs activités d’antan dans les mois qui viennent, certaines auront du mal, d’autant que l’amélioration, sur le front de la pandémie, est très relative. En conséquence, Ricardo Gabaldón conseille d’une part au gouvernement de prolonger le ERTE au-delà du 31 mai, date butoir actuelle, et de l’autre, d’offrir davantage d’aides, plus coordonnées au niveau de l’État, des régions et des municipalités, aux petites et moyennes entreprises. Enfin, il estime que la réforme du marché du travail, lancée avant la crise, est trop compliquée dans le contexte actuel. Le gouvernement socialiste voulait corriger la réforme mise en place en 2012 par le parti libéral-conservateur.