À l’heure où les métiers évoluent à vitesse grand V, appelant à un réajustement permanent des compétences requises, les mad skills des candidats ne mériteraient-elles pas qu’on leur accorde une attention toute particulière ? Ces compétences « folles » – ou plutôt hors du commun – acquises via la pratique d’une activité extraprofessionnelle originale ne constitueraient-elles pas ce petit supplément d’âme nécessaire aux entreprises pour s’adapter aux transformations qui les traversent ? À la différence des compétences comportementales – ou soft skills – que chacun peut développer, comme l’esprit critique, l’empathie, la créativité ou la capacité à collaborer, les mad skills sont rares. Car tout le monde n’a pas passé six mois en Patagonie ou n’a pas fait du patinage artistique à haut niveau. Des expériences qui ont permis d’acquérir des compétences moins normées, mais qui peuvent être des atouts précieux pour l’entreprise. Ce n’est pas par hasard si ces mad skills sont très prisées outre-Atlantique par les start-up de la Silicon Valley ! Bref, s’attarder tout en bas du CV à la case « hobbies et passions » peut être l’opportunité pour le recruteur de découvrir un profil atypique, de sortir des sentiers battus en jouant la carte de la diversité, de se démarquer face à la concurrence… Et de gagner en valeur ajoutée.