Dans quelques semaines, un jeune étudiant ingénieur en situation de handicap débutera son stage chez Bpifrance. Sa mission : participer aux actions du Plan climat lancé par Bpifrance aux côtés de la Banque des territoires et qui vise les projets de transition verte des entreprises et des acteurs publics des territoires. Bpifrance, au travers des entités qui l’ont précédée jusqu’à sa création en 2012, s’était déjà dotée d’un premier accord handicap. « Nous avons repris le flambeau avec les partenaires sociaux », se félicite Morgane Le Tallec, directrice des relations sociales (DRS) de Bpifrance. La banque vient de renouveler ses accords en faveur de l’intégration professionnelle et du maintien de l’emploi des personnes en situation de handicap existants et d’en nouer un nouveau, sur trois ans, pour la filiale Bpifrance Assurance Export.

Le renouvellement de ces accords permet « d’asseoir les grands principes de notre politique en matière de handicap pour l’ensemble des filiales, et ce, dès la phase du recrutement et tout au long de la vie du contrat de travail », poursuit Morgane Le Tallec. Si le taux d’emploi des personnes en situation de handicap de 6 % fixé par la loi pour toute entreprise et tout établissement public d’au moins 20 salariés n’est pas encore atteint, « notre volonté est bien d’y parvenir tout en tenant compte des spécificités de nos métiers, qui nécessitent de recruter des profils à l’expertise ciblée », assure-t-elle. Pour la DRS, Bpifrance a « un rôle d’exemplarité à tenir », compte tenu de sa mission d’intérêt général. La banque veille également à ce que tous les accords, notamment le troisième texte portant sur la qualité de vie au travail, signé en janvier 2020, qui comprend un volet santé et handicap, s’articulent entre eux. C’est aussi le cas des accords déjà mis en place sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ou des engagements en matière de diversité et de lutte contre les discriminations.

Selon la directrice des relations sociales, les syndicats de Bpifrance sont très sensibilisés à la question du handicap, qui peut également toucher, de près ou de loin, les 3 000 collaborateurs au cours de leur carrière. « Nous en parlons dès l’embauche et dans les formations pour sensibiliser le plus grand nombre. Informer et sensibiliser permet à la fois d’éveiller les consciences sur ce sujet et de rendre tout le monde acteur dans cette démarche d’inclusion », précise-t-elle. Les premiers axes de travail dans le cadre de ce nouvel accord – « qu’il faut faire vivre », souligne de son côté Claire Dupré, référente handicap dans l’entreprise et Human Resources Business Partner – portent sur le recrutement, le maintien dans l’emploi et la sous-traitance auprès d’entreprises adaptées (qui ont la spécificité d’employer au moins 55 % de salariés handicapés).

« Nous misons avant tout sur des actions qualitatives », ajoute Claire Dupré. Parmi les initiatives déployées en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap, un travail de sensibilisation en interne, mais aussi des actions spécialisées, comme la participation au forum Hello Handicap. Bpifrance a ainsi diffusé des offres d’emploi – CDI, stages et contrats d’alternance – auprès d’une dizaine de recruteurs spécialisés. La référente handicap travaille également en étroite relation avec la médecine du travail et l’assistante sociale de la banque et a parfois recours à des consultants spécialisés dans le domaine du handicap – dans le cadre, par exemple, de coaching de personnes handicapées ou pour sensibiliser les membres d’une équipe. Elle veille à ce que les postes et l’environnement de travail soient adaptés.

À l’occasion du DuoDay (dont le principe est de mettre en relation un professionnel, dans une entreprise, une collectivité ou une association en binôme, pour une journée, avec une personne en situation de handicap), « plusieurs de nos managers ont accueilli, de façon virtuelle en raison de la crise sanitaire, cette année, une personne en situation de handicap. À l’issue de cette journée, un manager a d’ailleurs incité l’une des personnes accueillies à postuler à une offre d’emploi », indique Claire Dupré. « Notre premier critère de recrutement est évidemment les compétences. Notre politique de recrutement se veut ouverte et basée sur l’égalité des chances », confirme Morgane Le Tallec, la directrice des relations sociales.