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Le fait de la semaine

Drame en Alsace et en Ardèche, l’ANDRH réagit

Le fait de la semaine | publié le : 12.02.2021 |

« Comme chacun, nous avons été profondément choqués et attristés par les drames survenus en Alsace et en Ardèche avec l’assassinat de deux DRH et d’une conseillère de Pôle emploi. Nos messages comme nos pensées vont d’abord aux proches des victimes mais aussi à toutes celles et tous ceux qui exercent les “métiers de l’emploi” dans notre pays.

La communauté RH est choquée par ces drames qui révèlent la terrible confusion qui peut s’opérer entre l’individu et la fonction qu’il occupe. Trois femmes ont été assassinées en raison de leur métier comme Samuel Paty ou d’autres encore dans ces dernières années. Nous souhaitons aussi alerter contre ceux qui utilisent les réseaux sociaux pour des appels à la haine et à la dénonciation sans le moindre respect pour les personnes et leurs familles.

Nous rappelons que cantonner la fonction RH aux décisions sur l’emploi est réducteur et ignorant de la réalité de ce métier. Les RH ont en charge l’humain dans l’entreprise et ce sont eux qui permettent par leurs convictions et leurs compétences que l’entreprise existe. Le métier de DRH consiste à recruter, former, accompagner, permettre un développement professionnel adapté à chacun. Il est un des acteurs essentiels de la réussite des organisations dont la période actuelle nous démontre à quel point la dimension humaine est primordiale. Elle le restera dans la gestion des conséquences de cette crise et ce sont les fonctions RH qui auront demain cette lourde responsabilité d’assurer la pérennité des entreprises et des emplois dans un équilibre difficile et réaliste. Il est regrettable que depuis des années, le métier RH soit trop souvent présenté comme concentré sur les conséquences sociales des réalités économiques, parce que si nous avons aussi à mettre en œuvre des décisions difficiles mais nécessaires, nous sommes engagés pour l’emploi, la compétence, le respect et l’émancipation des femmes et des hommes de nos entreprises.

Estelle, Patricia et Géraldine exerçaient un métier au service de l’humain dans des conditions parfois difficiles et en aucun cas, il ne peut être admis que leur responsabilité soit engagée au point d’y perdre leur vie.

L’ANDRH a reçu de nombreux témoignages de solidarité de la part de différentes professions, car sa mission est autant de représenter que de défendre la communauté RH dans son ensemble lorsqu’elle est attaquée ou injustement dénigrée. »