Sans surprise, Norsys a rejoint la liste des sociétés à mission. Mais cette entreprise de services numériques des Hauts-de-France n’a pas attendu la loi Pacte et la création de ce nouveau statut pour adopter un modèle de développement basé sur une recherche de performance globale. Depuis plus de quinze ans, elle recherche le bon équilibre entre les finalités économiques, sociales et sociétales. « La reconnaissance de société à mission ne doit pas être une fin en soi, souligne Sylvain Breuzard, son fondateur et dirigeant. Il est nécessaire de définir des objectifs à impact avec des indicateurs permettant d’évaluer le travail. »

Comment concilier prospérité, mobilisation environnementale, sociétale et conditions de travail satisfaisantes ? « L’engagement des entreprises, c’est avant tout une affaire de volonté de ses actionnaires et dirigeants, explique Sylvain Breuzard. Ensuite, il faut proposer un panel d’interventions aux collaborateurs. Je respecte le fait que tous ne veulent ou ne peuvent pas toujours s’impliquer. Il y a des périodes où un salarié peut avoir d’autres préoccupations que celle de suivre, au-delà de son travail, les engagements pris par l’employeur. Mais nous constatons que nos équipes s’intéressent de plus en plus aux enjeux auxquels nous contribuons. » Par exemple, sur le bilan carbone, Norsys a fait le choix d’aller au-delà de la simple compensation. « Nous ne cherchons plus seulement à réduire nos émissions de CO2, nous créons des puits de carbone en plantant des arbres. Nous avons mis au point un logiciel qui permet à chaque salarié de connaître son propre bilan carbone professionnel. C’est plus tangible et ça donne envie au collaborateur de savoir comment agit l’entreprise. »