En tournée en Australie, l’athlète est revenu en Inde dans le cadre d’un congé paternité. Ce qui n’a pas été du goût de tout le monde. Si certains de ses fans, sur les réseaux sociaux, l’ont bien félicité, d’autres ont considéré qu’il s’agissait d’un abandon de poste, voire d’un « devoir national non accompli », dans un sport extrêmement prisé en Inde.

Bref, en prenant son congé paternité, Virat Kohli se serait montré un mauvais professionnel, et pis, un mauvais patriote. D’autant qu’auparavant, d’autres joueurs dans le même cas n’avaient vu leur enfant qu’à la fin de leur tournée… Cette affaire a relancé le débat sur le congé paternité dans le pays. Contrairement au congé maternité, la loi indienne ne prévoit pas de dispositif pour les pères qui travaillent dans le secteur privé. Seuls les fonctionnaires du gouvernement central peuvent se voir accorder un congé de 15 jours avant la naissance ou une période allant jusqu’à six mois à la suite de la naissance. Mais uniquement dans le cas où le père aurait moins de deux enfants vivants. La clause de « moins de deux enfants survivants » implique qu’un fonctionnaire gouvernemental ne peut prendre un congé paternité que pour ses deux premiers enfants seulement… Dans le secteur privé, le congé paternité dépend de la bonne volonté de l’employeur. Et ils sont peu nombreux à l’octroyer. Le plus long congé paternité – six mois – est offert par Ikea, qui a étendu les règles suédoises à ses collaborateurs en Inde. Parmi les sociétés indiennes, Zomato a fait la une des journaux en 2019 lorsque la société qui propose un agrégateur de restaurants pour la livraison de nourriture a décidé de donner un congé paternité de 26 semaines à ses équipes.