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« Le Global Deal, un forum d’échanges de bonnes pratiques internationales »

L’actualité | publié le : 25.01.2021 | Benjamin d’Alguerre

Quels sont les objectifs du Global Deal ?

Le premier Global Deal est né en septembre 2016 en Suède sous l’impulsion du Premier ministre Stefan Löfven, lui-même ancien syndicaliste. Le projet était de présenter une face plus positive de la mondialisation : montrer qu’elle avait permis à des millions de personnes de sortir de la famine ou qu’elle s’accompagnait souvent d’un important transfert de compétences Nord-Sud, qui se dissémine ensuite dans les économies locales. Le Global Deal ambitionne de devenir un forum d’échange des bonnes pratiques entre les grands groupes internationaux, notamment dans le rapport au dialogue social. En novembre 2017, au sommet de Göteborg, Emmanuel Macron signait l’engagement de la France dans ce processus et lançait le Global Deal français avec 14 grandes entreprises adhérentes (Danone, Solvay, Véolia, Crédit Agricole…), des structures internationales comme l’OIT, l’OCDE ou l’ONU via le Global Compact et quatre centrales syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO). Aujourd’hui, le Global Deal s’est étendu à 21 états. En France, nous avons quasiment doublé le nombre d’adhérents en trois ans. Nous comptons parmi nous 25 grands groupes français de dimension internationale représentant 2,2 millions de salariés à travers le monde.

Quelles sont les actions de la plateforme française ?

En moyenne, ses membres se réunissent une fois par mois et abordent les questions du dialogue social avec quatre angles d’attaque. Le premier, c’est l’attaque par pays. Il faut savoir de quoi l’on parle lorsqu’il est question de dialogue social. Il n’est pas le même en France, au Brésil ou aux États-Unis, par exemple. Le deuxième angle, c’est l’égalité hommes-femmes en entreprise. Il est intéressant de s’informer sur ce qui se pratique dans le monde. Troisième angle : les processus de dialogue social. Nous avons particulièrement traité de la problématique des accords-cadres internationaux (ACI) dans ce cadre. Enfin, le quatrième angle est constitué des retours d’expérience des politiques de dialogue social à l’échelle mondiale de nos groupes adhérents. Côté production, nous avons mis au point une plateforme de partage des informations réservée aux adhérents, mais nous répondons aussi aux sollicitations du ministère du Travail comme en 2019 où, sur demande de Muriel Pénicaud, nous avons planché sur plusieurs thématiques abordées lors du G7 des ministres du Travail : ACI, égalité hommes-femmes, socles mondiaux de protection sociale, évolution des compétences au travers du digital…

Quel est votre agenda 2021 ?

En décembre dernier, Élisabeth Borne nous a mis à contribution en prévision de la prochaine présidence française de l’Union européenne. Nous allons nous atteler à fournir des suggestions à la ministre sur des thématiques dont nous discuterons à partir du 2 février en commençant par la question du télétravail. En interne, nous aurons une conférence animée par Veolia sur sa politique de relations sociales, puis une autre sur la construction d’un socle minimal de droits sociaux. Il est un objectif qui me tient à cœur en tant que coordinateur, celui d’inviter les syndicats dans nos comités mondiaux en organisant des conférences à deux voix DRH et secrétaire du CSE. Nous l’avons déjà fait à deux reprises, j’aimerais poursuivre l’expérience. Enfin, il s’agira de recruter de nouveaux membres. Nous nous sommes donné un objectif de 54 groupes adhérents à terme.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre