logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

« Nos besoins en compétences sont énormes »

L’actualité | publié le : 18.01.2021 | Benjamin d’Alguerre

Image

« Nos besoins en compétences sont énormes »

Crédit photo Benjamin d’Alguerre

L’accord formation signé le 18 décembre 2020 dans la branche des organismes de formation rehausse sensiblement les contributions des entreprises affectées au développement des compétences pour leur permettre de s’adapter aux nouveaux enjeux.

Pourquoi la branche des organismes de formation s’est-elle lancée dans la négociation d’un tel accord ?

Il s’agit du tout premier accord de la branche en matière de développement des compétences de ses salariés. Il intervient alors que les facteurs d’évolution des métiers et des compétences dans le secteur sont très nombreux, du fait notamment de la transformation digitale et des impacts de la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » (innovations pédagogiques, développement de l’alternance, ingénierie de certification professionnelle, démarche Qualiopi…). Les besoins en compétences sont énormes ! Ce qui a rendu l’accord possible, c’est que, depuis le passage des Opca aux Opco, toute la profession est réunie dans le périmètre d’un unique opérateur de compétences (Akto). Auparavant, nos entreprises étaient éclatées entre plusieurs Opca. D’ailleurs, l’accord signé le 18 décembre dernier l’a été par l’intégralité des acteurs, les deux organisations patronales (FFP et Synofdes) et les cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC).

Quelles sont les grandes lignes de l’accord ?

Ce qu’il faut retenir avant tout, c’est l’immense effort consenti par les organismes de formation pour adapter les compétences de leurs salariés aux nouveaux défis. Cet effort se traduit par l’instauration de deux contributions extra-légales pour la formation. Pour les entreprises de moins de 11 salariés, cette contribution représentera au total un investissement égal à 1,5 % de la masse salariale (0,5 % légale, plus 0,95 % de contribution conventionnelle progressive sur quatre ans). Pour les entreprises dépassant les 11 salariés, elle sera de 2,5 %, soit les 1 % de la contribution légale à laquelle s’ajoutera progressivement 1,5 % supplémentaire, là encore sur quatre ans. Peu de branches sont allées aussi loin dans leurs efforts pour développer la formation.

L’accord institue par ailleurs une nouvelle gouvernance…

Puisqu’il s’agit d’un accord-cadre, il nécessite une gouvernance adaptée. Celle-ci pourra s’appuyer sur une Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation chargée de définir la politique de formation professionnelle de la branche, sous réserve des attributions de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation. Le nouvel Observatoire paritaire des métiers et qualifications est aussi doté d’une mission d’information, de connaissance et d’analyse prospective. Enfin, la branche pourra pleinement s’appuyer sur l’opérateur de compétences Akto.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre