En ne faisant pas de différence entre les raisons qui poussent un livreur à s’abstenir de travailler – parce qu’il est malade ou choisit de ne pas se loguer sur la plateforme ce jour-là –, le procédé viole le Code du travail, a déclaré le tribunal, qui a également ordonné à Deliveroo de verser un dédommagement de 50 000 euros pour chaque cycliste affecté. Le CGIL, le plus grand syndicat italien, s’est félicité de cette décision, considérant que c’était une étape supplémentaire dans la protection des travailleurs de la gig économie. Deliveroo a réagi en déclarant que les livreurs avaient l’entière liberté de travailler ou non, et que l’algorithme n’était plus en usage en Italie ni ailleurs… Les procès contre les acteurs de la gig économie se sont accumulés ces derniers mois – avec des résultats contrastés. Ainsi, en décembre 2018, la Haute cour britannique a penché en faveur de Deliveroo, déclarant que les livreurs n’avaient pas droit à des négociations collectives. En revanche, en septembre dernier, la Cour suprême espagnole a estimé que les cyclistes de Deliveroo et Glovo devaient être considérés comme des salariés et non des travailleurs indépendants.