L’entretien annuel sera l’occasion, en plus de la traditionnelle évaluation, « d’un retour d’expérience sur le télétravail », déclare Axelle de Lombares, responsable du développement des carrières pour BNP Paribas Personal Finance, la filiale de la banque dévolue au crédit à la consommation. Dans les prochaines semaines, les collaborateurs seront appelés à partager leur vécu pendant la période de confinement – en plus des guidelines habituelles sur l’attitude à adopter, de nouvelles recommandations ont été données aux managers pour qu’ils tiennent compte de ces éléments dans leur exercice d’évaluation. De même, les salariés pourront exposer leurs souhaits. De quoi alimenter la réflexion de BNP Paribas Personal Finance sur les modes de travail et de fonctionnement.

Si les enjeux de ce rendez-vous, à distinguer de l’entretien professionnel, sont plus élevés cette année que d’habitude, ce n’est pas le seul moment de partage entre managers et managés. « Nous visons la souplesse », précise à cet égard Axelle de Lombares. Les managers, qui sont dotés d’outils pour formaliser ces entretiens, sont aussi formés au feedback constructif au fil de l’eau. « Ils peuvent faire ce feed-back lorsque les collaborateurs sont sur site ou, du fait du télétravail partiel actuel, par vidéo, précise la responsable du développement des carrières. Notre conviction, en tout cas, c’est que l’un ne va pas sans l’autre et les deux méthodes – feedback régulier et entretien annuel – ne sont pas exclusives l’une de l’autre. »

D’ailleurs, les entretiens annuels sont d’autant plus faciles à réaliser si une culture du feedback régulier, et en tout cas, trimestriel, est en place. Cela fait dix-huit mois environ que les managers de BNP Paribas Personal Finance sont formés au feedback écrit. « Ce n’est pas toujours évident de s’exprimer par écrit, en une ou deux phrases, avoue Axelle de Lombares. Mais cela commence à prendre », se félicite-t-elle, même si elle souhaite que la pratique se généralise. L’entretien d’évaluation annuel sert ensuite à prendre du recul sur l’année et à objectiver le bilan en s’appuyant sur la synthèse des différents feedbacks. Et ce système hybride commence à porter ses fruits. « On voit tout de suite la différence auprès des collaborateurs », souligne-t-elle.