La société norvégienne Yara, poids lourd du secteur des produits fertilisants et, à ce titre, l’un des plus gros clients de Belaruskali, une entreprise biélorusse spécialisée dans la production de potasse, s’inquiète des pressions que cette entreprise d’État fait subir à ses salariés. Du moins ceux qui participent, depuis le 9 août dernier, aux manifestations hebdomadaires et aux grèves pour dénoncer l’élection du président Alexandre Loukachenko. Selon de nombreux témoignages, ces salariés sont prestement licenciés. En outre, la société norvégienne appelle à la mise en place de meilleures conditions de travail. « Nous sommes particulièrement inquiets des nombreux rapports faisant état de licenciements de salariés qui ont usé de leur droit d’expression démocratique de façon pacifique, a déclaré le patron de Yara, Svein Tore Holsether, dans un communiqué. Nous devons voir des améliorations rapides sur les conditions de travail, de même que la fin des représailles chez Belaruskali ». Le dirigeant norvégien, qui s’était déjà rendu en septembre chez Belaruskali pour signifier son désaccord face à l’attitude de la société biélorusse, n’a pas précisé dans son communiqué si Yara envisageait de cesser de s’approvisionner en potasse auprès de son fournisseur au Bélarus.