Le recours à l’astrologie n’est pas vain tant il paraît difficile de prévoir aujourd’hui notre horizon à court ou moyen terme. Pour les Chinois, 2020 était l’année du rat de métal… il cédera sa place au buffle du même métal à compter du 12 février 2021. Le président Barack Obama est buffle de métal, un signe caractérisé par le sens de l’effort, une gestion précise et le souci de sécuriser l’avenir ! Voilà des qualités qu’il nous faudra aussi arborer pour réussir cette année 2021.

Ces valeurs sont aussi cardinales dans la gestion sociale des crises. Dans les projets d’optimisation ou de restructuration, les entreprises souhaitent limiter l’impact social et d’image, éviter les départs contraints en raison du risque, préserver les compétences clés pour l’avenir et atteindre leurs objectifs économiques dans un temps réduit.

Une vision claire et précise sur les facteurs principaux de réussite s’impose.

Une entreprise en difficulté économique aiguë et à court de trésorerie n’aura pas le luxe d’attendre les effets aléatoires d’un plan de départs volontaires ou de GPEC. Encore moins de se lancer dans une refonte complète de ses accords d’aménagement du temps de travail. Ces mesures nécessitant du temps peuvent en revanche constituer des pistes d’actions complémentaires.

La précision de l’objectif de temps assigné pour que les mesures produisent des effets, en intégrant la durée « d’amortissement » des coûts de restructuration, est un facteur essentiel.

Les scénarios d’optimisation doivent impérativement intégrer un assessment complet de vos risques opérationnels et du contexte qui vous est propre.

Toute action forte et rapide de réduction des coûts induit un risque de résistance et de conflit social dont il faut appréhender les conséquences possibles à court terme.

Les qualifications techniques et les compétences humaines clés pour la vente de vos produits ou services doivent être clairement cartographiées et sécurisées.

Outre l’impact client, les conséquences sur vos partenaires, prestataires et les intérimaires doivent être mesurées. Au-delà de vos obligations légales à leur égard, ils sont souvent des éléments importants de votre chaîne de valeur.

Outre les risques psychosociaux inhérents à toute transformation importante, l’appréhension des impacts indirects d’un projet est souvent négligée.

La clarté de l’organisation après réduction d’effectif ainsi que l’évaluation précise des adaptations d’horaires, de rémunérations, d’outils ou d’organisation du travail indispensables pour réussir l’après sont fondamentales.

De la fuite avant annonce sur les opérations sensibles, en passant par le sentiment de mise à l’écart ou le rejet en bloc du projet par vos managers et vos équipes, la communication et l’intelligence sociale ne peuvent pas être laissées au hasard.

Tout projet de réorganisation d’ampleur nécessite des ressources internes et souvent externes importantes.

Réunir l’expertise technique, l’expérience, les données et l’intelligence économique et sociale sur la structure, gérer le niveau stratégique, juridique, financier, opérationnel, RH et piloter les relations sociales est un exercice difficile qui prend du temps.

Une structure solide de gestion de projet, un sponsor interne au plus haut des niveaux et un accord précis sur la priorisation des projets annexes ainsi que sur le budget doivent être préalablement négociés.

J’espère que ce modeste vade-mecum permettra à certains de mieux affronter les projets difficiles à venir avant des temps meilleurs.

Passez de belles fêtes !