En 2018, on comptait 5,3 millions de personnes au seuil de pauvreté fixé à 50 % du niveau de vie médian, soit 8,3 % de la population, indique l’Observatoire des inégalités le 26 novembre 2020. Les chiffres de 2020 ne sont pas encore connus, mais les conséquences de la crise du Covid sont déjà visibles. « Heureusement, notre modèle social a protégé du pire une grande partie de la population », puisque « environ 80 % n’ont subi aucune conséquence ou presque en termes de revenus du fait des périodes de confinement », notamment via le chômage partiel. « Mais pour les 20 % restants, les conséquences sont d’un autre ordre. » En 2020, le produit intérieur brut (PIB) devrait chuter de 9 % selon l’Insee. « À la fin de l’été, le nombre de foyers allocataires du seul RSA avait déjà grimpé de 10 % par rapport au début de l’année 2020 » et « la hausse devrait être comprise entre 800 000 et 900 000 nouveaux chômeurs » sur l’ensemble de l’année 2020. La précarité sur le marché du travail concerne cependant avant tout les jeunes. Ceux qui sortent de leur formation initiale risquent de trouver porte close lorsqu’ils rechercheront un poste. L’une des réponses pourrait être de créer un « revenu minimum unique », d’environ 900 euros pour une personne seule. Ce RMU « assurerait principalement une hausse du niveau de vie » aux allocataires du RSA ou de l’allocation de solidarité spécifique. Il bénéficierait aux jeunes, alors que ces derniers n’ont pas accès au RSA.