Face à l’hostilité des autorités polonaises envers les LGBT+ – le président Andrzej Duda a ainsi déclaré que le mouvement en faveur des LGBT+ était une idéologie « plus destructrice » que le communisme, tandis que nombre de villes se sont déclarées « libres de toute homosexualité » –, le rôle des employeurs privés, et notamment des multinationales implantées sur place, est primordial. La plupart d’entre elles offrent les mêmes avantages à leurs collaborateurs et collaboratrices en Pologne qu’ailleurs, sous forme, par exemple, de congés parentaux aux couples gays et lesbiens et de couverture santé aux partenaires de même sexe. Elles comptent des réseaux LGBT+, célèbrent la gay pride et organisent des ateliers de sensibilisation en interne. Mais cela n’empêche pas l’État d’intervenir. Ainsi, le parquet de Varsovie poursuit actuellement un responsable RH du géant suédois Ikea sous prétexte qu’à ses yeux, il a restreint « l’expression des convictions religieuses » d’un salarié. En réponse à un appel de l’entreprise à soutenir les personnes LGBT+, un salarié avait posté des citations de la Bible sur l’intranet décrivant les actes homosexuels comme une « abomination ». Et Ikea l’avait licencié.