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Conditions de travail : Les cadres aspirent à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle

L’actualité | publié le : 07.12.2020 | Gilmar Sequeira-Martins

Le baromètre Ugict-CGT/Secafi réalisé en octobre auprès de plus de 1 000 répondants montre une évolution sensible des attentes des cadres. Le salaire n’est plus leur première priorité mais bien l’équilibre entre vies professionnelle et privée (64 %), davantage revendiqué par les femmes (66 %) que par les hommes (62 %). Pour les femmes cadres, la reconnaissance salariale ne vient qu’en troisième position (53 %) juste après le « contenu et le sens » du travail (54 %). Pour les hommes, la reconnaissance salariale est au deuxième rang des priorités (52 %) loin devant les enjeux liés au « contenu » et au « sens » du travail (45 %). Le souhait d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée s’explique : 76 % des cadres déclarent se connecter hors de leur temps de travail, 61 % considèrent que leur charge de travail a augmenté depuis 2019, 53 % que leur temps de travail s’est alourdi et 39 % que leur durée hebdomadaire de travail dépasse les 45 heures. Ils sont aussi 59 % à déclarer travailler durant les jours de repos. Sur le télétravail consécutif à la crise sanitaire, plus des trois quarts (77 %) des cadres du privé estiment que les pratiques actuelles ne sont pas assez encadrées et 81 % qu’elles ne protègent pas des durées excessives de travail ni ne garantissent le droit à la déconnexion. En 2020, 69 % des cadres souhaitent une mise en pratique effective de ce droit (neuf points de plus qu’en 2019).

Le sondage souligne aussi la distance entre les cadres et leur direction : 72 % estiment ne pas être associés aux orientations stratégiques et 53 % que les choix et les pratiques de leur entreprise entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle. Enfin, 57 % souhaitent disposer d’un droit d’alerte, qui leur permettrait de refuser la mise en œuvre de directives contraires à leur éthique. Une très large majorité des cadres (69 %) table pour les années à venir sur une évolution professionnelle stagnante ou négative, soit une hausse de 4 points par rapport à 2019, sans doute en rapport avec la crise actuelle.

Auteur

  • Gilmar Sequeira-Martins