C’est au terme de deux mois de négociations ardues qu’a été le 30 septembre dernier signé par FO et la CFE-CGC « l’accord de performance », un texte qui balaye de multiples sujets allant tous dans le même sens : préparer l’avenir. Les sacrifices consentis via notamment le gel des salaires au cours des deux prochaines années – ceux-ci avaient toutefois été augmentés en 2020 – ou le renoncement à des avantages financiers seront-ils suffisants pour répondre à cet objectif ? Pascal Phan, coordinateur central CFE-CGC, croise les doigts : « Nous avons deux ans devant nous pour nous convertir au tout électrique. Et notre accord n’est pas un chèque en blanc. Suite à sa signature, plusieurs négociations qui étaient bloquées ont repris dans les sites concernés et nous veillerons à la qualité des programmes de formation qui seront mis en place pour faciliter cette transformation. » Le texte prévoit par ailleurs la reprise des augmentations de salaires en cas de retour à meilleure fortune. Des engagements qui n’ont pas convaincu la CFDT ni la CGT. Cette dernière souligne que l’accord n’interdit pas les ruptures conventionnelles collectives et individuelles. Le syndicat a d’autre part souligné que 2 000 emplois principalement d’intérimaires et des contrats courts avaient déjà été supprimés par l’équipementier au premier semestre 2020, faisant porter sur les sites de production hexagonaux la moitié des suppressions réalisées en Europe au cours de la même période…