À l’issue d’une longue enquête, la police italienne a récemment opéré plusieurs raids dans des ports du pays, à La Spezia, Savonne, Ancône et Carrare, et arrêté huit personnes, soupçonnées d’exploiter des dizaines d’ouvriers venus du Bangladesh et employés à la construction de yachts de luxe. Dans des conditions proches de l’esclavage, les ouvriers, sous la férule de recruteurs et de chefs de chantiers œuvrant pour des sous-traitants, étaient battus, insultés et devaient travailler plus de 12 heures par jour pour 4 euros de l’heure, et donner une partie de leur maigre salaire aux chefs de chantiers, sous peine d’être renvoyés, ce qui leur aurait fait perdre leur visa de travail. Pour l’heure, les entreprises propriétaires des chantiers navals ne sont pas considérées comme impliquées dans cette exploitation.