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Gestion des effectifs : Trois syndicats sur quatre valident le plan de départs volontaires de Renault

L’actualité | publié le : 30.11.2020 | Benjamin d’Alguerre

Pour réaliser une économie de deux milliards d’euros sur trois ans et adapter ses équipes de R &D aux nouveaux enjeux de l’automobile du futur (fin du diesel, véhicules connectés, big data embarqué, etc.), le constructeur français va tailler dans ses effectifs. Après l’annonce, le 29 mai 2020, d’un plan de relance économique qui devrait se traduire par 4 600 suppressions de poste dans l’Hexagone, un premier « accord de transformation des compétences » a été signé mi-novembre par trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et FO, soit 75 % de la représentativité), mais refusé par la CGT. Objectif : 1 500 départs volontaires parmi les ingénieurs et 1 000 parmi les « tertiaires » (cadres). Soit 2 500 suppressions de postes au total, réparties dans quatre sites franciliens : le siège du groupe à Boulogne-Billancourt, le Technocentre de Guyancourt et les centres de Lardy et de Villiers-Saint-Frédéric.

Pour les syndicats signataires, l’accord constitue une alternative satisfaisante à un PSE. Aucun licenciement à l’horizon puisque 1 900 départs doivent se faire dans le cadre d’une rupture conventionnelle collective (RCC) et 600 par le jeu des préretraites. « Et sans pression sur les salariés : nous y serons particulièrement vigilants », précise la CFE-CGC. Seuls les postes aux compétences jugées obsolètes sont concernés par cet accord dont l’action débutera le 12 décembre, sauf invalidation par la Direccte Île-de-France. Sur les 15 000 salariés potentiellement concernés, seuls 69 % sont éligibles à ces départs volontaires. Parmi eux, les candidats à la préretraite (jusqu’à trois ans avant la date butoir) pourront bénéficier d’un maintien de 72 % de leur rémunération. Ceux disposant d’un futur contrat de travail chez un autre employeur partiront avec plusieurs mois de salaire dépendant de leur ancienneté, et les salariés intéressés par une transition professionnelle seront accompagnés et coachés par des cabinets spécialisés, tout en bénéficiant d’un coup de pouce financier encore à déterminer. Parmi les restants, 400 se verront offrir la possibilité d’évoluer vers d’autres postes au titre du volet APLD de l’accord.

Seule la CGT estime que la « casse sociale » n’a pas été évitée. « Renault dispose d’un trésor de guerre de 16,1 milliards et de 5 milliards de PGE. Renault ne va pas mal. La direction cherche juste à se débarrasser des compétences obsolètes au lieu de faire monter leurs titulaires en compétences », souligne Laurent Giblot, DSC adjoint.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre