En septembre 2020, parmi les établissements qui avaient anticipé de recruter au quatrième trimestre, un quart ont renoncé dans le contexte de la crise sanitaire, indique Pôle emploi, dans une enquête complémentaire à celle des besoins en main-d’œuvre (BMO), le 6 novembre 2020. L’impact de la Covid est variable selon les secteurs d’activité. L’hébergement-restauration est ainsi « fortement touché » puisque 61 % des employeurs-recruteurs de ce secteur déclarent renoncer (41 %) ou diminuer leurs projets d’embauche (20 %). La situation est similaire dans le secteur de la métallurgie (54 %). Au contraire, la santé humaine et l’action sociale, l’agriculture ou encore la construction « sont relativement épargnées, puisque respectivement 16 %, 30 % et 34 % des recruteurs de ces secteurs renoncent à recruter ou baissent leurs volumes de recrutements ». Plusieurs facteurs expliquent la renonciation aux recrutements : la baisse durable de l’activité, entraînant une annulation des recrutements (en particulier dans le secteur des transports et de l’entreposage, ainsi que l’hébergement-restauration), la baisse momentanée de l’activité entraînant un report des embauches en 2021 (dans la construction), ou encore des difficultés de trésorerie (notamment dans l’agriculture). La hausse du chômage et la baisse des projets de recrutement entraînent mécaniquement une baisse des difficultés de recrutement par rapport à l’enquête principale BMO réalisée en fin d’année 2019 sur les projections de recrutements pour l’année 2020.