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Sur le terrain

Recrutement : Arkéa et Onepoint s’associent autour de la transformation numérique

Sur le terrain | publié le : 16.11.2020 | Flora Peille

Pour assurer sa transition vers les services bancaires émergents, le groupe de bancassurance Arkéa s’associe avec la société Onepoint autour de la création d’un pôle numérique à Bordeaux.

La crise économique n’a pas eu raison du projet de partenariat entre le groupe Arkéa, composé des fédérations du Crédit mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et d’une quarantaine de filiales (Fortuneo, Monext…), et la société Onepoint spécialisée dans la transformation numérique. Objectif du partenariat signé mi-octobre ? Développer un pôle d’excellence technologique à Bordeaux (Gironde) via le recrutement de 150 collaborateurs en CDI d’ici à deux ans. « Nous souhaitons accélérer la transformation numérique et la rénovation de notre système d’information. Et nous peinions à recruter à Brest (Finistère) qui est notre bassin informatique originel », indique Laurent Jurrius, directeur du pôle innovation et opérations du groupe Arkéa. Face à ces besoins, le groupe a envisagé l’implantation d’un second bassin d’emploi informatique. Et le choix s’est naturellement porté sur le Sud-Ouest en raison de la biterritorialité historique de l’entreprise, déjà présente dans la région. Le potentiel de la métropole bordelaise en matière informatique a aussi plaidé en faveur de ce choix. « Bordeaux s’inscrit dans les métropoles les plus appréciées pour sa qualité de vie et son attractivité », précise Laurent Jurrius.

S’adapter à la banque du futur

Ce partenariat arrive donc à point nommé pour contribuer à accélérer l’implantation et le déploiement des activités d’Arkéa dans le Sud-Ouest. Car Onepoint, déjà implanté sur place, est en relation étroite avec les entreprises de la Cité numérique, qui fait partie de French Tech Bordeaux métropole, ainsi qu’avec les écoles d’informatique locales. « Nous tenons vraiment à participer à l’effort régional en matière de recrutement, en travaillant notamment avec les écoles de la reconversion pour récupérer de nouveaux talents ou sur le reskilling pour ramener des personnes dont le métier n’est plus d’actualité, comme le middle-management par exemple, vers du test ou de la data », indique Erwan Le Bronec, partenaire pour la communauté sud-ouest de Onepoint. Autre objectif du partenariat : arriver à un taux de féminisation des équipes supérieur à 25 %.

En matière de recrutement, trois canaux sont envisagés. Des salariés brestois peuvent bénéficier d’une mobilité interne prévue par la convention collective, des recrutements externes peuvent être menés directement par Arkéa (40 %) et d’autres de manière conjointe avec Onepoint (60 %). « Un des aspects de notre partenariat s’intitule “Onepoint facilitateur de recrutement”. Et en ce qui concerne les mutations internes, elles s’effectueront sur la base du volontariat, il ne s’agit pas de contraindre », explique le directeur du pôle innovation et opérations. En matière de profils, ce sont des parcours variés qui sont recherchés, qu’il s’agisse de jeunes diplômés ou de personnes expérimentées. « Une vision originale est enrichissante pour s’adapter aux évolutions des usages et pour proposer un produit approprié aux utilisateurs », indique Laurent Jurrius. Concrètement, différents profils de développeurs sont ciblés, des product owner et scrum master manifestant une grande adaptabilité à leur environnement. Car la transformation du système bancaire où les interactions numériques entre le client et sa banque se démultiplient, implique de l’agilité. « C’est un enjeu pour nous que de travailler sur ces métiers bancaires », reconnaît Erwan Le Bronec, de Onepoint.

Faciliter l’agilité

La mutualisation des processus de recrutement entre les deux entreprises est un facteur d’attractivité sur un marché de l’emploi tendu dans le secteur du numérique. Le fait que l’une des sociétés soit orientée vers les services et l’autre plutôt sur le client final est également un atout. « Les candidats peuvent prendre un poste fixe chez Arkéa en bénéficiant de la convention collective de la banque ou venir chez Onepoint si elles souhaitent vivre une expérience dans le métier du service ou du numérique », précise Erwan Le Bronec. Pour aller encore plus loin, le partenariat prévoit aussi des accords croisés. « On va faciliter les passerelles entre les équipes d’une structure à une autre pour faciliter les changements », explique Laurent Jurrius. La mutualisation des méthodes des services de ressources humaines respectifs devrait assurer une bonne coordination et permettre de fluidifier les recrutements. Les deux entreprises n’ont pas attendu la signature officielle du partenariat pour commencer à recruter. Une quarantaine de collaborateurs sont déjà à pied d’œuvre sur des projets numériques.

Auteur

  • Flora Peille