Depuis le début des années 2000, le nombre de jeunes qui reprennent des études (d’une durée de plus six mois) dans les sept années suivant la fin de leur formation initiale, augmente. C’est ce qu’observe une étude du Céreq fin octobre. Leur part est passée de 14 % pour les jeunes ayant fini leurs études en 1998, à 23 % pour les jeunes les ayant achevées en 2010. Trois grands facteurs peuvent expliquer cette progression. Premièrement, « dans un contexte global d’élévation du niveau de formation et de compétition pour l’emploi, le diplôme apparaît de plus en plus nécessaire pour s’insérer professionnellement ». Ainsi, les sortants dont le plus haut niveau de diplôme atteint le baccalauréat sont ceux qui reprennent le plus leurs études. Deuxièmement, « les politiques publiques (développement de l’alternance, lutte contre le décrochage scolaire, essor de la formation continue) favorisent les reprises d’études ». Les jeunes sans travail ni formation (NEET) retournent davantage sur les bancs de l’école. Troisièmement, « les parcours de vie des jeunes eux-mêmes intègrent de plus en plus des coupures et des allers-retours avec la formation ». L’entrée sur le marché du travail débute de plus en plus souvent par une succession de contrats à durée limitée. Les interruptions de carrière favorisent ainsi les retours en formation. Lors de la reprise d’emploi, ils ne garantissent pas un CDI, mais ils sont susceptibles d’apporter un supplément de rémunération. Ces phénomènes confortent l’importance du diplôme en France, qui n’est plus seulement celui obtenu en fin de formation initiale.