Dès le tout début de la pandémie, le ministère du Travail rappelait aux employeurs leur obligation de mettre à jour le document unique d’évaluation des risques professionnels, afin d’éviter au maximum le danger de contamination sur le lieu de travail. Au moins, la crise sanitaire aura-t-elle permis de remettre sur le devant de la scène ce document que les entreprises ont trop souvent tendance à considérer comme un pensum administratif, plutôt que comme un outil d’amélioration de la prévention. Une étude réalisée en 2016, par la Dares, montrait que moins d’une entreprise sur deux possédait un « DU ». Il est donc à souhaiter que la deuxième vague de Covid-19, qui traverse la France, permette enfin aux employeurs de mesurer l’importance de la démarche. Car au-delà du risque de transmission du virus, l’angoisse que cette période de crise sanitaire peut faire naître chez certains salariés, les troubles musculo-squelettiques dus à l’absence de matériel adapté pour ceux qui travaillent de chez eux, mais aussi l’isolement, la difficulté à se déconnecter ou le développement de conduites addictives engendrés par le télétravail sont autant de risques que l’entreprise va également devoir prévenir afin de préserver la santé physique et mentale de ses salariés.