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Sur le terrain

RSE : Aviva a réduit son empreinte environnementale

Sur le terrain | publié le : 09.11.2020 | Valérie Auribault

En totale collaboration avec ses salariés, l’assureur a banni le plastique sur tous ses sites français et à l’international et veut s’attaquer au carton et aux déchets organiques.

Alors que les emballages plastiques reviennent en force sur tous les étals des grandes surfaces depuis l’apparition de la Covid-19, le groupe Aviva a banni de ses locaux la matière jetable dès novembre 2019. Fini le plastique à usage unique avant même que le Parlement n’adopte la loi anti-gaspillage fin janvier 2020. « En tant qu’entreprise responsable, le groupe Aviva en France est très engagé dans le financement de l’économie réelle, l’accompagnement de notre société vers un mode de vie plus durable et la défense d’une culture d’entreprise inclusive, explique Magali Vacher, responsable Environnement, éthique et solidarité au sein de la direction de la RSE d’Aviva France. Le passage au zéro plastique à usage unique s’inscrit dans cette longue histoire et n’est finalement que la suite logique de ce que nous avons entrepris jusque-là. » L’entreprise a constaté qu’environ 500 000 gobelets en plastique étaient utilisés chaque année rien que sur le site du siège social. « Ajoutons à cela les tonnes de bouteilles et autres contenants que cela pouvait représenter sur plusieurs années, le constat a été rapidement fait : il nous fallait agir pour supprimer ce déchet afin de limiter notre impact sur l’environnement et pour les générations futures », poursuit Magali Vacher.

Pédagogie et adhésion

Le groupe est parti d’une feuille blanche pour décider des déchets plastiques à supprimer en priorité. Un premier jet affiné après réflexion quant aux différentes options à envisager pour obtenir un résultat de qualité. « Nous avons, tout d’abord, étudié la faisabilité d’un tel projet et vérifié que nos 4 300 collaborateurs étaient prêts à changer leurs habitudes. C’était le cas. Dès le début, ils ont été globalement convaincus par le bien-fondé et la nécessité de ce projet même si certains avaient quelques appréhensions quant à la simplicité du process », indique la responsable RSE. Des groupes de travail se sont alors réunis chaque mois. Salariés, fournisseurs, représentants CE et CHSCT ont travaillé de concert sur ce projet. Dès le mois de mai 2019, les salariés ont été régulièrement informés, via l’intranet et lors de conférences internes organisées pendant la Semaine européenne du développement durable. Pour remplacer les gobelets jetables, l’entreprise a opté pour un mug et une gourde offerts à chaque collaborateur. Le challenge a été de trouver le bon matériau qui puisse convenir à tous. Inox, céramique, verre… chacun avait sa préférence. L’objectif étant que tous les salariés adhèrent au projet. Une fois adopté, pas question de s’arrêter là. « Il nous a semblé primordial de poursuivre la pédagogie et d’associer nos salariés le plus possible. Nous avons continué de les sensibiliser via nos écrans de veille, mais aussi par des affiches dans les ascenseurs », précise Magali Vacher. Une pédagogie et un encouragement nécessaire d’autant que, désormais, chacun doit laver sa tasse après usage. « Le défi était immense, car nous étions les premiers de notre secteur à envisager ce projet et nous n’avons pu bénéficier d’aucun retour d’expérience », souligne Magali Vacher. L’opération a d’autant mieux marché qu’elle a été portée d’emblée par le groupe Aviva à Londres. Une impulsion supplémentaire pour une action déployée sur tous les marchés à l’international et de façon simultanée. Y compris sur les deux filiales (UFF et Épargne actuelle) qui ont dupliqué la démarche au sein de leurs sièges sociaux respectifs. « C’était un signal très fort de notre volonté d’agir concrètement sur le plan environnemental », se souvient la responsable RSE.

« Repenser notre métier d’assureur »

L’entreprise souligne que le projet n’a pas été défini dans « un objectif de réduction des coûts », mais bien pour contribuer « à la réduction de notre empreinte environnementale. Le coût du projet est principalement du temps humain pour trouver les bonnes solutions pour mettre en œuvre cet engagement de zéro plastique à usage unique ». Fort du succès de cette opération, le groupe Aviva désire désormais réduire significativement les autres déchets tels que le carton et les déchets organiques, mais aussi la consommation de papier et utiliser davantage d’énergie verte. « Notre volonté est de continuer à repenser notre métier d’assureur pour mieux envisager l’urgence climatique, affirme Magali Vacher. Nous souhaitons également participer aux initiatives nationales pour rendre le secteur financier plus responsable et enfin accélérer nos pratiques de fonctionnement interne concernant l’inclusion. »

Auteur

  • Valérie Auribault