En 2017, le revenu d’activité, c’est-à-dire celui du travail sans prise en compte des prestations sociales, s’établit en moyenne à 22 930 euros par an, indique l’Insee le 29 octobre 2020. Ce revenu peut dépendre d’activités salariées ou non salariées. Globalement, les indépendants perçoivent un montant moyen (35 660 euros) supérieur aux salariés du public (23 400 euros), qui eux-mêmes perçoivent un montant supérieur aux salariés du privé (21 460). Mais cette hiérarchie cache une grande diversité des situations, car les non-salariés sont surreprésentés à la fois chez les actifs les moins rémunérés et les plus rémunérés. Elle obère aussi une tendance de fond : depuis dix ans, « l’écart de revenu d’activité moyen entre non-salariés et salariés s’est réduit de 40 % ». Les revenus des non-salariés ont en effet diminué, « notamment en raison de la crise économique puis du développement d’activités faiblement rémunérées sous le statut de micro-entrepreneur ». Enfin, la frontière entre indépendants et salariés est poreuse, car « de nombreux actifs cumulent différentes activités professionnelles ». En 2017, plus de 40 % des actifs exerçant une activité en tant que micro-entrepreneurs, et 15 % en tant que non-salariés classiques, occupent aussi un emploi salarié. Le revenu non salarial constitue alors le plus souvent un complément : l’activité non salariée est l’activité principale dans seulement 37 % des situations de cumul. Pour ces non-salariés, les revenus salariaux représentent en moyenne 20 % du revenu d’activité.